terminent au rebord on cercle marginal mince , sans le dépasser
, bien distinctes en cela de celles des caryophyllies , et surtout
leur bord étant en biseau, et nullement relevé en bourrelet.
Les stries verticales qui marquent la surface externe des cylindres
de ce polypier sont guillocliées, c'est-à-dire très-rappro-
cbées, très-fines et comme ponctuées. Les lamelles des cellules
terminales sont étroites, et aboutissent à Taxe basai du cylindre.
Une épaisse enveloppe cbarnue, colorée eu rouge de sang
des plus éclatants, recouvre toute la matière calcaire qui est
friable, celluleuse ou du moins peu compacte. Cette teinte
brillante dis])arait aussitôt que les polypes sortis de l'eau viennent
à mourir, et passeaunoir. Chaque cellule est donc tapissée
d’nn repli de cette membrane animalisée rutilante , et se trouve
occupée par un polype attaché à ses parois par la base, déformé
arrondie, courte, terminée ¡lar une petite aire subbémispliéri-
que percée d’un trou exactement rond et bordée de 8 bras simples
, allongés , médiocres, filiformes, libres dans toute leur
étendue, excepté à leur base, légèrement arrondis , et un peu
renflés à leur terminaison. Ces polypes sout eu entier d’uu jaune
très-brillant, et les 8 bras sont étendus dans les grandes cloisons
qu’ils dépassent un peu.
La tubastrée écarlate constitue des sortes de têtes globuleuses
fréquemment supportées par des parties dépouillées, qui ont dû
être les premières formées, et dont les animaux ont péri par
des causes accidentelles. Nous la croyons très-rare, car nous
u’en trouvâmes que quelques échantillons maigres sur l’immense
récif qui découvre à mer basse , à l’entrée de la baie de
Beula, et qui sert de ceinture à Borabora, l’une des îles de l’Archipel
de la Société. Nous ne l’avons rencontrée nulle part ailleurs.
Z O O L O G I E .
CHAPITRE XVIII
DESCRIPTION DE LA FAMILLE DES BEROÏDES,
Les animaux de cette famille nommée Ciliogrades ou Vibrantes
par quelques auteurs , conduisent aux médusaires par des
véritables béroés sans cils. Les cténopbores, eu effet, ont constamment
un canal vertical ouvert en haut et en b a s , et enveloppé
de parties musculaires très-diversiformes à lignes garnies
de cils vibratoires, dis|)0sés tantôt horizontalement, tantôt verticalement.
Ces zoophytes assez compliqués dans leur organisation
, paraissent même émettre à certaine époque de leur
croissance des prolongements cirrhigères qui sont probablement
des organes reproducteurs. D’autres, par une organisation
plus conqïliquée, semblent même conduire à quelques
ptéropodes, et à certains mollusques nucléobrancbes, et présenter
une analogie assez remarquable avec les salpas ou bi-
|)bores. On ne peut même les rejeter loin de ces derniers que
par le manque apparent de nucléus.
Tels que nous avons étudié les animaux de cette famille, ils
nous semblent organisés de la manière qui suit ; corps très-di-
versiforine , mucilagineiix, diajibaiie , peu consi.stant et se brisant
aisément par la pression, présentant sur sa surface des
lignes toujours droites qu’elles soient verticales ou horizontales,
partant toujours d'une extrémité qu’on pourrait appeler ciligère,
et se perdant vers le |3Ôle opposé qu’on pourrait nommer aqui-
fere. Ces ligues sont formées par un canal fin, droit, parfois