dans l'océan Atlaiiti([ue. M; de Blainville adoptant l’opinion de
M. Lesueur place ce genre près des actinies.
Le gejire mynias nous parait devoir rentrer évidemment
dans le genre holothurie, et ne devoir former (pi’un sous-genre
qui établira les rapports des vraies holothuries avec les actinies.
Nous précisons ainsi ses caractères. Corps méloniforme, très-déprimé
aux pôles daus son état de contraction, à bouche antérieure,
large, arrondie, bordée de trois rangs de suçoirs courts,
vermiculaires, cylindriques, blancs ; anus oblong, nu, ouvert dans
une surface déprimée, arrondie et plane. Lorsque l’animal erre
sur la surface de la mer, pour saisir sa proie, il est convexe eu
dessus, renflé, étranglé et rétréci à l’extrémité buccale qu’entourent
des suçoirs nombreux pressés les uns à côté des autres.
La myniade azur est, ainsi que l’indique sou nom, d’un bleu
azur céleste que relèvent des points papilleux blancs sur les côtes
qui parcourent régulièrement le corps daus le sens longitudinal.
Les suçoirs sont d ’uu blanc pur, et les orgaues internes
d’uu rose tendre. La surface extérieure jouit d’une grande coii-
tractilité, mais en même temps d’une densité remarquable. Sur
les côtes sont placées des rangées de papilles cornées solides et
très - accrochantes, ainsi qu’on le remarque sur beaucoup
d’espèces d’holothuries.
Nous avons rencontré la myniade bleue, que nous avions
nommée Peronia, le ig décembre j 8î 4 ) dans les mers du cap
de Bonue-Espérance. Elle voguait à l’aventure sur la surface de
focéau atlantique méridional, dans les jours de calme, si rares
sur le banc des Aiguilles.
m.
G en re O C H É T O S T O M E , O c h e to s tom a , î æ v c h . , J t . R u p p e l l .
i 3. O C H É T O S T O .M E É A O U A R I.
Ochetostoma eaouari, L e s s .
Holothuria eaouari, L e s s . , Cent, z o o l, pl. X X X I , f ig . 8.
Les ochétostomes, bien voisins des siponcles, ont le corps allongé,
membraneux, contractile, strié dans le sens longitudinal,
et terminé en avant par un cylindre aminci, percé au
■sommet par uu orifice simple et complètement nu. L ’anus s’ouvre
près de la partie ]50stérieure et sacciforme du corps, et non
loin des organes de la génération.
L ’espèce que nous décrivons est très-voisine de Y Ochetostoma
erj-throgrammon de MM. Leuchart et Rüppell. Les habitants
de Borabora, l’une des des de la Société, lui donnent le nom
A Eaouari (yae, nous lui conservons, et la recherchent pour la
manger toute crue. Ils la regardent comme un aliment exquis, et
la grande quantité de liquide d’un pourpre v if qu’elle contient
teint leurs lèvres, à la manière du fruit des mûriers. Cette holo-
thuride est très-commune sur le rivage de l ’ilot de Tuboi ; elle est
éminemment contractile, fusiforme, lombrisciforme, arrondie,
et terminée en pointes coniques aux deux extrémités. Sa surface
est nue, lisse, charnue, molle, recouverte seulement de
papilles lisses vers les extrémités et principalement sur le pourtour
de l’ouverture orale. Un rose carné tirant sur le violâtre,
passant ensuite au bleuâtre, forme le fond de sa coloration.
Dix bandelettes longitudinales purpurines vont d’une extrémité
à l’autre. La bouche s’ouvre au bout d’un long tube cylin