rés, groupés en petits pompons coniques sur les branches
membraneuses, au nombre de cinq ordinairement, d’une masse
commune celluleuse , fixée par la base aux rochers , et
composée de cellules aboutissant à un axe central, et toutes séparées
par des cloisons rayonnantes.
Par ses caractères généraux , ce genre est bien distinct,
quoique voisin des nephthées. La seule espèce connue est la
spongode crête de coq.
53. SPONGODE CRÊTE DE COQ.
Spongodes celosia, L e s s . , Illust, de Zo o l., p l . 21.
Ce zoophyte se compose d’un corps cylindrique, dilaté, fixé
par la base sur les récifs de corail, de texture molle, membraneuse,
pellucide, blanche, légèrement et a peine striée,
stries qui paraissent être des spicules d une extrême délicatesse.
La base paraît former adhérence à la roche sur laquelle elle s attache
par des replis membraneux. Ce corps, long d environ un
[lonce, se divise bientôt en 4 à 5 troncs assez courts, gros a
proportion, aussi membraneux. Leur intérieur est comme
vide ou du moins rempli par des cellules dout les cloisons, au
nomlire de 12 environ, rayonnent du centre à la circonférence,
et forment au milieu un axe dû à la soudure de toutes les
lames des cloisons. Parfois il y a de ces cloisons qui s oblitèrent
ou qui se réunissent lorsque le corps donne naissance a un
tronc. Sur les rameaux que nous venons d’indiquer, s insèrent
abondamment, bien que d’une manière éparse, de petits chatons
vivement colorés en rouge-iioiicean, qui paraissent a la
vue simple comme de petites houppes serrées, informes, et qui
sont le résultat du tassement d’un grand nombre de spicules
musculaires, supportant les animaux proprement dits, e’est-a-
dire les petites clochettes percées au sommet, formées de 8 lamelles
soudées qui renferment le polype avec scs 8 tentacules
membraneux. Un court pédoncule fixe cette clochette
ou jilutôt ce polype méloniforme sur les tiges charnues nommées
par analogie avec les axes des éponges, spicules. Mais ici,
ces s|)icules sont simples, presque droits, renflés au milieu,
puis atténués aux extrémités qui s’allongent en pointe grêle.
Leur surface est couverte de petits points granuleux, et semble
hérissonnée.
La spongode est donc uu zoophyte qui semble être façonné
sur le type des éponges par sa texture celluleuse, ses spicules;
mais c’est près des polypes qu’elle doit prendre place par ses
animaux. Nous devons dire cependant que nous avons rencontré
des éponges dont les cellules et le corps étaient enveloppés
par une membrane charnue, épaisse, très-irritable, et le moment
n’est peut-être pas loin où les animaux qui vivent dans ces
corps obscurs seront découverts. Quant aux axes calcaires ou
spicules qui sout logés dans les cellules, ils sont le résultat du
dépôt et de la cristallisation des matières minérales, de la même
manière qu’ou retrouve ce [ibénomène daus les végétaux à
mailles du tissu cellulaire lâches.
La spongode imite ;i faire illusion une panicule de Celosia
crista-galh. Sa tige blanche, ses ramelets rouges, fixés sur
les rochers de corail à quelques pieds sous fe a u , en font im zoophyte
des ])lus remarquables. Nous le trouvâmes au fond de la
baie de Cajéli, une des Moluques les jdus ra|)prochées de la
terre des Papous,