de notre empressement à leur faire des questions, auxquelles
très-souvent ils répondent de travers.
Ce zoophyte est de cousistanee charnue, muqueuse, d’une
transparence parfaite, sans aucune trace de conduits vasculaires
, ni de tubes digestifs. Sa surface est comme cannelée, ce
qui est dù à des sortes de piliers renflés, convexes, soudés par
leurs bords et séparés par des sortes de rainures très-inégales :
les piliers sont épais, courts et enchevêtrés inégalement les uns
avec les autres. L ’ouverture natatrice est grande, ovalaire, bordée
tout à l’entour d’une membrane mince, striée, plissée, tandis
que son bord est arrondi, épais, formé de pièces convexes,
solidifiées par quatre forts piliers distants, carénés, comprimés
sur les côtés, élevés en pointe conique et recourbée au sommet
, et composés eux-mêmes de |)bisieurs pièces engrenées.
L ’ouverture du pôle rétréci, est p etite, circulaire, bien que sou
limbe soitmarqué]>ar quatre petits anglessaillants qui répondent
aux quatre piliers du grand pôle. Sa forme est cylindrique, et
l’eau qui traverse l’animal aide à sa locomotion.
62. BOURSE DE VÉNUS.
Bursarius Cytheroe, L e s s .
(Pl. X IV , fig. I , g .n .)
Le zoophyte qui nous occupe a cela de remarquable, qu’il conduit
des Bérosomes acils aux Médusaires vraies. Ce genre est
bien distinct du précédent, et l’animal type présente les particularités
suivantes ; son corps est sacciforme, arrondi au sommet,
dilaté à la base qui est largement ouverte, bordée d’une
membrane diaphane plissée, et dont la circonférence est munie
de 4 piliers d’une seule pièce, subcomprimés, les deux du
milieu terminés par deux très-longs tentacules cylindracés. L’ouverture
de la partie arrondie du sommet est submédiane, petite
et percée dans un enfoncement conique.
La mer était parfaitement calme, la journée chaude, lorsque
nous capturâmes uu grand nombre d’individus de la bourse
cytbéréenue, près de l’île deRawach, sur la côte d’Ouarido ou
de 'Waigiou, au milieu des archipels morcelés de la Papuasie.
Ses mouvements de contraction étaient vifs et rapides, et l’animal
paraissait animé par une vitalité des plus grandes.
La consistance de la Bourse est charnue , muqueuse : sa
transparence est parfaite; sa byaléinité des plus luisantes. Sa
forme est un cylindre recouvert de granules à l ’extrémité arrondie,
qui est excavée au milieu, puis perforée. De cette ouverture
partent quatre rubans assez larges formés de lignes jdacées
les unes à côté des autres, ces 4 rubans sont régulièrement espacés
entre eux. La grande ouverture a son bord renforcé par des
portions convexes, arrondies. Une membrane est tendue circu-
lairement sur le pourtour d e ce pôle le plus large. Cette membrane
est couverte de stries régulières, et laisse au milieu un
grand es|)ace pour la cavité natatrice. Vis-à-vis les 4 rubans,
sur le péristome, s’attachent quatre piliers élevés et consistants.
Les deux latéraux sont com|)riinés sur les côtés, obconiques.
Les deux du milieu sont élargis, et finissent en petits cônes
surmontés chacun d’un très-long filament tentaculaire, partout
dégale grosseur, et de couleur carnée ou rosée, tandis que le
zoo|)hyte entier est d’un blane de cristal.
Un individu que uous saisîmes, le 3 septembre i 8i 3 , sur les
côtes de la Nouvelle-Guinée était de petite taille, d’un blanc
m a t , et nous semble être le jeune âge de fespèee que nous venons
de déci’irc. On ue lui trouvait aucune trace de ligues vasculaires.
Des quatre piliers de la grande ouverture, trois étaient
minces, terminés eu une petite tête semi-globuleuse, et un seul
finissait en un tentacule médiocre. Sa consistance était muci-
lagineuse, mollasse.