elle est éminemment contractile, elle se raccourcit souvent en
se boursouflant de manière à n’avoir que i i ou i 5 pouces. Elle
est cylindrique, à enveloppe mince, intestiniforme, pellucide.
Six brides membraneuses s’étendent de l’extrémité antérieure à
la postérieure, et servent de point d’appui aux contractions des
parois tégumeutaires qui se froncent et se boursouflent dans le
mouvement de raccourcissement du zoojfliyte. L ’épiderme du
corps est abondamment recouvert de crochets ]>eu apparents,
l'udes comme du chagrin, jaunes, jouissant des propriétés accrochantes
à un haut degré et retenant vivement les corps qui sont
mis en contact avec l’animal; uu liquide âcre et corrosif lubrifie
la surface du corps et fait uaitre un prurit intolérable sur la
peau lorsc[u'ou touche cette holothurie sans précaution; aussi
les naturels de la mer du Sud témoignent-ils la plus grande
répugnance à sa vue. Des renflements égaux, simulant des sortes
tle nodosités parfaitement symétriques, occupent les intervalles
des brides membraneuses. La couleur générale du eorps
est un gris rougeâtre à teinte douce et uniforme que relèvent
six raies brun fon cé , bordées latéralement de petites raies blanches
argentées, côtoyant les brides'membraneuses longitudinales.
Les renflements sont d’un gris plus intense.
L ’extrémité antérieure se compose d’un dis(p.ie convexe au
milieu duquel s’ouvre une bouche arrondie, et d’où partent dix
longs tentacules buccaux aplatis, à tige graduellement amincie
, et pectinée sur ses bords de manière à imiter les barbes
d’une plume. L’anus est arrondi, nu, et placé tout-à-fait à l’extrémité
du corps. Nous avons trouvé cette, holothurie dans les
criques de la baie de Matavai daus file d’O-Ta'iti en mai i 8oi3.
Elle y était fort commune. Elle se décompose aisément dans
l’csprit-de-viii, lorsqu’on essaie de la préserver pour l’étude.
Tout porte â croire (pie les crochets nombreux qui sout épars
sur le corps ont pour fonctions de retenir le zoophyte sur les
Z O O L O G I E . I .
rochers, et de s’op[)oser par leur résistance aux agitations que
les vagues apporteraient â l’existeuce d’un animal éminemment
fragile, et qui se plait cependant dans les endroits où la mer
brise avec force.
9. H O L O T H U R IE (IN T E S T IN A IR E ) A N D O U ll.L E .
Holothuria [intestinaria) hilla, Less., Cent, zo o l, pl. L X X IX .
Longue de 10 â 1 1 pouces, cette holothurie est peu épaisse,
cylindrique, allongée, d’uu diamètre à peu près é g a l, et â enveloppe
mince, membraneuse, pellucide. Son extrémité postérieure
est amincie, conique, terminée par un sphincter arrondi
et nu; l’extrémité antérieure est ample, percée d’une bouche
ovalaire qu’entourent deux rangs de tentacules pressés, serrés,
dilatés à leur sommet et festonnés sur les bords. Chaque rang
paraît avoir dix tentacules dont la coloration est un gris tendre
mélangé de blanc.
La surface supérieure est d’un gris légèrement rougeâtre
qui se dégrade sur les côtés, et le dessous est uniformément
blanchâtre. Mais des bandes circulaires eutourent, de distance
eu distance, le corps et sout d’un gris rougeâtre plus foncé que
celui du dos. La surface de cette holothurie, sur tous les points
de son épiderme membraneux, extensible et très-contractile,
est hérissée de crochets papilleux, placés avec régularité, d’un
jaune v if, qu’entoure à leur hase un cercle, d’uu blanc satiné.
Cette holothurie vit sur les récifs qui entourent file de Borabora
daus l ’archipel de la Société.
,0 . H O I.O T H U R IE (C H IK ID O T E ) P U R P U R IN E .
Hololhuria [chiridold] purpurea, Less., Cent, zool., pl. L I I ,
fig. 2.
Cette holothurie appartient au petit genre chiridota de