été ])lus souvent figurée. B o s c , dans son histoire des v e r s , a
représenté la panopyre sous le nom de méduse pélagique, et c’est à
to r t que Péron et Lesueur en ont fait une espèce distincte sous
le nom de pelagia denticulata (Méd u se s, page 38). Chamisso a
de nouveau gra v é la panopyre à la ])1. 2,, fîg. 3 et 4 ôu V o y .
pittoresque de Choris.
La pélagie pano[)yre dont Lama rck a fait sa D ianea pano-
py-ra (A iiim . sans v e r tèb re s , t. 2 , p. S o y ) , est remarquable
pa r son ombrelle en demi-sphère , légèrement déprimée ou
comme ombibi|uée au m ilieu , un peu étranglée ou rétrécie sur
ses b o rd s , à surface hérissée de petites verrues denses et a llon gées
, à bord entier, mais marqué de festons apparents. Le milieu
de l ’ombrelle est occupé par quatre paquets de vaisseaux
en to r tillé s , n u a g eu x , qui surmontent le corps ou le pédoncule
qui s’allonge au-dessous de l’ombrelle pour se diviser eu quatre
b ra s foliacé s, épais au centre et aminc is, frangés et comme
découpés sur leurs bords. Huit ten ta cu le s , très-miiices, très-
g rê le s , a r ron d is, dépassant les b ra s , sont espacés sur le pourto
u r de l’onibrelle.
La méduse jranopyre est d’u n rose tendre uni à une grande
dia])haiiéité. Le rose e.st plus foncé sur les petites verrues de sa
surface, sur les ovaires,et les rebords des bras. Nous en avons gardé
assez long-temps des individus vivan ts en les plaçant dans des
vases pleins d’eau de mer. Ils manifestaient la plus grande ir r itabilité
lorsque pendant l ’obscurité on approchait une lumière.
N otre dessin la représente à peu près de gran deu r naturelle, son
ombrelle a ju sq u ’à 4 pouces de diamètre. La n uit elle jo u it de
propriétés phosphorescentes à un b au t degré.
Cette méduse est extraordinairement commune dans l’océan
Atlantique équatorial. C ’est par b ancs épais que nous la reneon-
tràmes le i6 septembre 1827 par les 7° de lat. N. et 22° de longitude
o c c id en ta le , de même que. par 4° de bit- S- Nous la retrouvâmes
tout aussi commune dans l ’océan Pacifique jusque
par les 18 degrés de longitude.
L ’individu que nous avons figuré pl. 63 AeooVce Centurie zoologique
paraît être le jeu ne âge de l’espèce qui nous occupe. Cependant
il en diffère par plusieurs détails , bien que rien ne
puisse autoriser à l ’eu séjiarer spécifiquement. Nous croyons
d’ailleurs que les méduses, dans le premier temps de leur croissance,
s’éloignent de fà g e a d u lte p a r leur coloration, et q u ’elles
é|irouveut ainsi divers cliangeraents dans l’ensemble de leur
te x tu re , et peut-être même de leurs formes. I l résulterait de
ce fait que certains zoo,,b y te s , à l ’exemple de ce q u ’on nomme
livrées chez les oiseaux, subiraient dans leur aspect extérieur
des modifications successives.
Le 1,5 septembre 1822, par 7 degrés de lat. boréale et pa r 22
degres de long, oc c id en ta le , n av igu ant au milieu de bancs
éjAnis de pélagies panopyres, nous péchâmes un grand nombre
d individus semblables à la figure 63 de notre Centurie,
L ombrelle est b émi-siihérique, hyaline ou diaphane, d ’une
certaine densité hors de l ’e au , trans luc ide , molle et nuageuse
dans ce liq u id e , et formée de sortes de pièces isolées par'coin-
partiments que hérissent quelques éminences papilleuses. Le
pédoncule est surmonté par 4 paquets de vaisseaux en tortillé s,
couleur lie de v in , et se divise au-dessous de l ’ombrelle en 4
bras foliacés. Nous avons vu cette méduse aspirer l’air contenu
dans 1 eau par des pores placés sur les bords flexueux des b ra s,
et remonter tou t le lon g de ces b ra s , sous forme de globules
aussi brillants que ceux de m e r cu r e , et à aboutir aux 4 m-os
paquets vasculaires ramifiés au sommet élargi du pédoncule'! La
portion v idcde l'ombrelle nous paraît être évidemment remplie
d’air p ou r diminuer la densité du cor,,s lo r squ ’il doit rester
a la surface de la mer, et ce même air doit trou v er quelque issue
ménagée sur le pou rtou r de l ’ombrelle lo r squ ’il devient né-
J'oragc Je la Coquille. — 7.. Tom. IJ, Partie II. 2 ' Div, ^ 5