naries. Sous sou disque bleu âtre était cachée la pointe des
tentacules. Nous en remarquâmes deux seulement très-longs,
filiformes, fragiles. Sa crête était terminée pa r uu lon g cône
])ointu; son disque était presque circulaire. Serait-ce une es-
|ièce.?
24. V É L E L L E B L E U E .
Velella cyanea, L e s s .
(Pl. VI, fig. 3, vue eu dessus, fig. 4, vue en dessous; g. n.)
Cette petite v élelle n’a guère que 20 lignes de lon gu eu r sur
I o de largeur. Sa forme est ovalaire ; ses bords sont légèrement
sinueux et re cou v rent entièrement les tentacules préhenseurs
qui ne les déjtassent point.
La crête a rgentine de cette espèce est peu é le v é e , dirigée de
droite à g a u c h e , légèrement c o n v e x e , à lame in te rcalaire obtuse
au sommet, et à bord des deux lobes frangé par un repli
azuré et légèrement épidermoïque. Le dessus du disque est
d’un beau bleu a zu ré , à lign e s concentriques plus colorées ,
traversées par d'autres sillons divergents. En dessous le disque
est revêtu d’une membrane jau n â tre où sont implantés des sacs
stomacaux n omb reu x , jau n e s , à p ou r tou r de la bouche b la n c ,
a yant son ouver ture subcentrale et lactée. A u reb ord de la membrane
jau ne est placée la rangée régu liè re de tentacules préhensiles.
C eu x -c i sont m ince s , g rê le s , a rrond is, et occupent
une zone bleue très-cla ire, et n ’a tteignen t point le p ou r tou r de
la v é le lle , rebord qui est d’un r ich e a zur-foncé et très-étroit.
Nous rencontrâmes cette vélelle dans le G ran d-O céan , par
î 3 degrés de lat. mér idiona le , e l 179 degrés de longitude occidentale,
le 26 juin 1822.
DESCRIPTION DE LA FAMILLE DES PORPITES.
Nous trouvons dans les physales un ensemble d’organes fort
remarquable que uous suivons dans le.s v é le lle s , et pa r suite
dans les porpites. Les vélelles ont en effet le canal digestif des
p hysa les, avec une bouche subcentrale entourée de sacs ou suçoirs
n om b reu x , entremêlés eux-mêmes d’une série margina le
de tentacules. I l est vrai que ces tentacules ne sont plus chez
les vélelles que d’une s o r te , et beaucoup moins compliqués
sans doute que ceux des physales. Enfin la partie vésiculeuse
de ces dernières est remplacée j>ar des tubes assez consistants
chez les v élelle s , et quant à la crête cloisonnée de celles-là, elle
a cbez celles-ci son ana logue dans une crête à 2 parois aréolées.
Chez les porpites nous voyons â peine une légère modifica tion
de l’organisation des vélelles. Le disque cen tral résulte
également de 2 lames avec des tubes aérifères seulement, il est
enveloppé de toute p a rt et sans crête. Mais il y a toujours un
canal alimentaire s’allon geant au milieu en une b ou cb e supportée
p a r un tu b e , puis enveloppée de suçoirs et enfin de tentacules
[iréhenseurs e tg land u leu x. Seulement ceux-ci sonttout-
â-fait attachés pa r une insertion marginale. Les porpites nous
conduisent donc aux c y c lo litb e s , d ou t l ’axe calcaire doit avoir
en dessous des suçoirs en ventouses comme ceu x des physales,
puis de là il n ’y a plus qu’un pas pour atteindre les fougies qui
appartiennent à cette grande division et les actinolitbes qui co n duisent
les actinies charnues et diverslformes, simples ou agrégées
aux madréjiores.
Les [lorpites ont leu r disque interne parfaitement arrondi.
Il parait à la vue simple aréolé en dessus e tlam e lle u x en dessous;
mais il est composé de deux lames cartilagineuses très