crées ou cristallines du corps et de l’ombrelle ; les contours des
bras sont au contraire nuageux ou vaporeux.
L’ombrelle est très-é|)aisse, et son diamètre est de dix-huit
[louees et au-delà. Le zoopbyte entier pesait plus de trente
livres. Le tissu des bras se déchire avec la plus grande facilité, et
nous ue parvînmes, (pi’avec des peines infinies à en conserver
pendant cpielques jours un individu vivant dans uue baignoire
remjdie d'eau de mer renouvelée ¡ibisieurs fois. Nous n’en rencontrâmes
pendant tout le voyage que trois individus ; Le premier
avait les anatifs membraneux que nous avons indiqués,
attachés sur son ombrelle, et le second tenait ca|rtifs dans ses
bras plusieurs petits poissons déjà à moitié digérés. Ces poissons,
enlacés dans le réseau de la méduse, n’y avaient-ils été
portés que par hasard ? ou les méduses se nourriraient-elles de
chair animale à la manière des physales ou autres zoophytes?
73. ÉQUORÉE DES It.ES CAROLmES.
Æquorea carolinarum, L e s s .
Cette petite équorée s’offrit à notre étude le 3o mai 1824,
alors que la Coquille naviguait au milieu des iles plates de f Archipel
des Carolines.
Son ombrelle est hémisphérique, large au plus de 9 lignes de
diamètre, à pourtour presque entier, réguliei', ayant 8 tentacules
assez gros, finissant en pointe. Ces tentacules et l’ombrelle
sont blanc ro sé , excepté le jiourtour qui est bleuâtre,
marqué d’un gros point marron ayant sous lui un chevron
jaune dor, â la naissance de 8 tentacules. Sa surface inférieure
est creusée au milieu en une seule grande ouverture arrondie,
fermée par des cils capillacés et groupés en 4 faisceaux principaux
qui s’allongeut en dessous.
74. ÉQUORÉE MITRE.
Æquorea mitra, L e s s .
(Pl. XIV, f i g . 4, g . n . )
Cette médusaire est cyliiidracée, pyramidale et d’un blanc
translucide. Son sommet est subconique, rétréci, et son ouverture
ou rebord est tronquée, largement ouverte, simple, et
munie de 8 tentacules médiocres, courts, tortillés sur eux-
mêmes , capillacés à leur sommet et dilatés et échancrés à leur
base. Ces tentacides sont rouge carmin, puis rouge ocracé. A
l’intérieur les ovaires forment une masse ohlongue, cyliudra-
cée, composée de 4 lobes allongés, à réseau imbriqué sur les
côtés ( fig. 4, lettre E), et coloré en jaune d’ocre très-foncé. Ces
ovaires sont comme liés entre eux, et soudés par un renflement.
Quelques lignes jaunâtres se dirigent verticalement du
sommet au pourtour de l’ouverture.
Nous rencontrâmes cette médusaire le 6 septembre 1828,
aux attérages de l’île de "Waigiou. Ses mouvements de contraction
avaient beaucoup d’énergie, et nous vîmes plusieurs fois
ce zoopbyte retirer les tentacules du pourtour â l’intérieur, et
froncer les bords de l’ouverture, en les repliant en dedans.
75. EÜDORE EAU-CONDENSÉE.
Eudora hydropotes, L e s s .
(PI. IX, fig. 2, g. n.)
A . V u e h o r izo n ta lem en t . B . v u e en dessus.
Nous observâmes cette eudore le 6 septembre 1828, aux attérages
de Waigiou. Parlaitement blanche, ou de ce blanc que
le cristal peut seul rappeler à l’esprit, elle est presque réniforme