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cessaire pour la sûreté de l'animal, qu’il descende à une certaine
|U'ol'ondeur. Entre les 4 bras foliacés existe une ouverture centrale
, et 4 autres occiqient leur base. Toutes sont recouvertes
par une membrane pellucide. C’est par ces ouvertures que doivent
sans aucun doute s’échapper les gemmules animalisés ou
les jeunes méduses. Huit tentacules capillacés , blancs, peu apparents,
naissent sur le bord de l’ombrelle qui est légèrement
sinuolé.
La couleur de cette méduse est un blanc laiteux. Les vais-
saux du corps et ceux des bords des bras foliacés sont d’un
rose vineux qui s’affaiblit sur les bras, mais qui est très-foncé
sur le pédoncule.
64. C H R Y SA O R E D E G A U D IC H A U D .
Chrysaora Gaudichaudü, L e s s .
(P l.X I I I ,f ig . i , g .n . )
Cette méduse peinte de grandeur naturelle est de consistance
gélatineuse, assez ferme. La contractilité de sou ombrelle
est énergique, et son nager est toujours oblique, c’est-
à-dire l’ombrelle en avant, pressant l’eau par son rebord, et
trainaiit derrière elle les 4 larges divisions foliacées et respiratoires
qui terminent son pédoncule. Sa coloration est d’un
blanc teinté généralement de rouille, et ses conduits vasculaires
apparaissent de nuance roux-fauve très-prononcé, tandis
que les tentacules ombrellaires sont marron.
C’est dans la baie de la Soledad, aux îles Malouines, qu’on
rencontre cette méduse én nombreux essaims, dont les individus
s’avancaient jusque par les hautes latitudes du cap Horn,
et même par 55 degrés de latitude australe.
Son ombrelle forme une demi-sphère régulière, très-lisse,
parfaitement convexe. Une calotte arrondie en constitue la voûte.
mBiu
Z O O L O G I E . , 5 ,
Du cercle qui la circonscrit, partent des lignes verticales régulièrement
espacées qui se rendent au rebord de l’ombi elle. Ces
lignes sont des vaisseaux assez larges, colorés en rouge-brun,
ayant 2 quartelles, séparées elles-mêmes à leur milieu par une
bgne plus pàle, oû viennent aboutir des traits obliques, rangés
sur la ligne moyenne comme les barbes d’une plume sur
leur rachis. Douze très-grands festons réguliers, iiitersectés
par 12 très-i)etlts, forment le rebord festonné de l ’ombrelle. Du
sommet de ces 12 lobes partent 12 faisceaux de tentacules très-
longs, très-simples, capillacés, faisceaux larges à leur base, et
qui diminuent successivement, de manière à devenir filiformes
à leur extrémité, et leur longueur dépasse trente pouces.,
Leur couleur est rouge vineux clair, tirant au fauve jaunâtre.
Le pédoncule ou corps est large, évasé, ouvert au milieu par
une bouche quadrilatère, renforcée par des piliers qui donnent
attache à 4 larges divisions mcmbranacées, blanchâtres, folio-
lées, pointues à leur sommet, à limbe plane et strié et seulement
à petits vaisseaux aériens courts, rougeâtres, entortillés
et peu apparents sur leurs bords. Quatre grandes ouvertures
latérales, entourées de membranes minces, striées, et renforcées
par des épaississements du pédoncule, surmontent l’ouverture
médiane et inférieure.
65. C H R Y SA O R E D E B L O S S E V IL L E .
Chrysaora Blossevillii, L e s s .
(Pl. X I I I, fig. 2, 1/2 g. n.)
Cette méduse est représentée moitié grandeur naturelle ; son
ombrelle est subhémi-sphérique, à pourtour garni d’une première
rangée de festons arrondis, surmontés d’une deuxième
rangée de festons oblongs, nombreux et arrondis à leur extrémité
libre. Sa surface est lisse, d’un blanc légèrement teinté de
i 5.