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c h a~:p I T R E I X.
-Navigation depuis tüe Sainte-El^âbetà fuftp4 à;H®farde
. î: du'MtYok^ de Magellan >• détailsonauùquesrfar.:.~ce$t'ÿ_, na-
JN Ô u s allions entrer dans la partie bouée du détroit
du pfag^le de Magellan , & les premiers pas difficiles étoient.fran-
Saintf
beth.
■ EUf6' C^ S* Ce ne bit que le 13 après-midi que le vent étant ve-
. nu, au Nqrd r Gueft ,, nous appareillâmes malgré Ta .violence
& fîmes, route dans 4e panai qui fépare llle, Sainte-
Elizabeth des»iles Saint-Bartbélemi & aux.Lions (1). Il
falloit foutenir de., la voile", quoiqu’il4ùous|vînt prefque
continuellement de crüelles raffalespar-deffus lès hautes
terres de Sainte-Elizabeth que nQus.étions' contraints de
ranger pour èyitéfdgs bâtur# qui fe prolongent autour dei>
deux autres îleS'(i)- La marée’en canal gortoit au ,Sud &
nous parut très-for,te>0us vînmes' attaquer la te/re du
continent au^deflpuf du ‘k é p h ir ; c’eft qùlg.>;,çtQte commence
à être couverte de bois , & le conp-d’oeil en eft ici
affez agréable. Elle .court vers,le -Sud,^ lesjàaréea n’y
|ont plus auffi fenfibfos»
ji -Les fiçs SainuBarthtlenâ 8c aux
Lions font liées enfemble_pàr une Jbâ-
ture. Il y a auflï deux bâtures l’une au
Sud-Sud-Oueftdê l’ile auxLions,. l’autre
au Nord-Nord-Eft de Saint-Bar-
thelèmi à une Vu deux lieues.; enforte
que ces.trois bâtures&, les deux îles
forment .une .chaîne, entre laquelle à
1’Eft-Sud-Eft & l’île .Sainte-Elifabeth
à Queft-Nord- Oueft, eft le canal
pour avancer dans- le détroit. Ce canal
court Nord-Nord-Eft &. SuïSud
Oueft. ■
Je ne crois pàsxfri’il y ait paffage
dans le.Sud des .îles, Saint-Barthelemi
& atûc Lions, son jdIus qu entre lue
Sainte-Ebfabeth^& lÿg^ndderre.
. (a), De la fortie du fecjond goulet
à Ip^jpésûite Nord-Eft dé- lue' ,$ainte-
Elilàbeth, il y a près de quatre lieues.
L’île Sainte-Eldabeth s’étend Sud-Sud-
Oueft & Nord-Nord-Eft dans unslçn-
gueiir d’enyir9S;tr°U lieues & demie.
M convient de la ranger en paffant ce
' canal. ,
De là pointe Sud-Oueft d# l’île ■
Sainte-Elifabetli au cap Noir, il n’ÿ a
pas plus d’une lieue. ï
Nous
; Nous eûmes du vent très-frais & par raffàles: jufqu’l.fix
heures du foir, il calma enfuite & devint maniable. Nous
prolongeâmes la côte environ à une lieue de diftance par
i$n tems clair & fereirt ; nous flattant de doubler pendant
la nuit le cap Bond, & d’avoir alors., en cas de mauvais
tems, legon Famine, fous le vent à nous. Vains projets. À-
aimui* totitd’un.coup au Sud-
Oueft; la eoteVetobfutoa,flf?sigrdins violas & continuels
amenèrent avec'eux la pluie & la gielej enfin le tems
^évint aùffijhaavësqul paroiffoit beau 1’inftanî d’aupara-.
yanaTêfle ëfl la natnrçde de'cliîïiaf variations dans"
le rems 5 y fucçedent avec une telle promptitude, tq^ii eftT
impoffible de.prévoir leurs rapides & dangereufes révolu-
tioasj Notre grandevoÜe âyaotété déGhiréefur fèscargues,:
nous- fûmes obligés de fouvoyerfoqsda mizaine, h grande
voilé d’étâi & les hûmeis?auæ bàs>ri%.pDm tâcher de doubler
la pointe-Sainte^Anne xe nousumëhreà Fâbrrf dans là1
baie Famine. - C’ëtoit une lieu.e-à<‘gagner dans le vent, 8è
jamais.nous ne pûm^eti vemrà^ô«ît‘ Comme lèsibon-,
déès étoient courtes * que b o u s étions/obligés4 & ^viref
vent arriére, & qu un fort courant nous .entrainoit.. dans
un grahd erfoncement dé Ia terae deiFeu, umts perdîmes
trois lieues en ne^f heures de cette allure funefte, & i t
ffillut.fe réfoud!£e à aller chercher le.long delà côte un
mouillage qui fût fous lè vent..Nous la rangeâmesla fonde
à la main: & vers onze HeureSldu matai nous mouillâmes à
un mille de terre par huit braffes^: demie de fable vazeux,'
dans une baie que j<e nommai la baie Duclos ( t ) , du nom
I dî) JaéptomjKt
le Süd-Sud-Èft jufqu’à fi pointe
feptentriôïlàle dé la baie Diïclos qui-
peut en être à fept lieues.
Vis-à-èis de la baie Duclos il y a
dans’le,S;:terrds de Feu un enfoncement
inuuenfe, que je foupçonne être un
canal qui débouche phis Eft que le cap
dC'HorrL. Le cap Mammouth en fait la
pôînfe' lepféiitribàal«.
1767.
Décembre.
Mauvais
tems, nuit fâ-
cheufe.
Mouillage
dans la baie
Duclos,