t^é è payer deux fois' leur valeur , à-un an d,e prifon &
exilé pour fa vie à la eqte d’Afrique. .Malgré cette-févé-
tité, ilnner laifle pas de fe faire une grande ;eqntrebande
de diamans , même des plus beaux, tant leur peu.de. volume
‘ donne Tempérance & la facilité de les cacher^ .-
ToutTor qu’on retire des mines, ne fçauroit être tranf-
porté à Rio-Janéiro, fans avoir été .remis auparavant dans
fes maifons de fondation établies-dans chaque diftriêf oiu
fe perçoit le droit de.la couronne. Ce qui revient aux particuliers
leur.eft remis en barres avec‘leUr.poids-, leur nu-
méro&.les armes du Roi;, Tdyttc.et or a.*étê touché par
une perforine, <prépofée àc.et effet, & ,fur chaque,barre
eft imprimé le titre dé l’or, afin qn’ènfuite | dans la fabrique
des monnoies/onifafïe aéec^fkcilité l’opération nê-
ceffaire pour les .mettre à leur valeur proportionnelle,,
j Ces barres appartenantes aux particuliers fôht.pnrêgl-
ftrées dans -le comptoir de Içt Praybuna, à. trenteiien.es
dé Rio- Janéiro, Dans .ee po'fte font un. Capitaine, un
Lieutenant & cinquante hommes! : c’eft-là qu’on., paye le
droit- de quint Jk de plus un droit d e. péage*- d,’ un ; r éai i &
demi par tête d’hommes & de bêtes à eorîieSj ou de fofn-
me. La moitié, du produit de- cerdroit appartient au Roi
& l’autre moitié Je partage .entre le .détachement proportionnellement
au grade. Comme il -eft'imppflible de revenir
des mines -, fans palier par ce- regiftrej^tony eft: arrêté
& fouilléavec la derniere rigueuroj|i)
Les particuliers font- enfuke obligés de .porter tout ,1’dr
en barre qui leur revient, à ,la~ monnofe' de Rio-Janéiro,
'ph.on iêùf .en donne la valeur en efpec.es monnoyées :
ce font ordinairement.des demi-doublons qui valent! huit
piaftres d’Efpagne. Sur chacun dcces demi-doublons le
Roi gagné une piaftre par l’ailiâ'ge'&f le droit de monnoie.
L ’hôtehdes monnoies?de Rio-Janéiro eft un,des plus beaux
qui exiftent $ il eft muni de toutes îëscommbdicés nécef-
faires pour y travailler avec«'la? plus'grande célérité. Comme
l’ar.defcéhd des mines dans- le même- tems oh les
flottes ‘arrivent de Portugal, il faut?-accélérer le travail
fdeda. monnofe, & elle s’y frappe’ .avec une promptitude
furprefiarï£eV‘>='
- L’arrivée de ces flottes rend le, commerce de Rio-Ja*
néxro - frès-ftoriftant, principalement la flotte deLisbonne.
Celle de Porto eft chaigée feulement devins, eaux-de-vie,
vinaigre'? ^denrées de bouche & de quelques toiles g’rof-
fiereS fabriquées dans cette 'ville ou aux environs. Auffi-tôt
•aprèsTarrivêedés flottes1, t-outes-les marchandifes qu’elles
apportent^ -fontëonduites à la douane,■ oh elles payent au
Roi dix p&àr cent. Obfervez qu’âujoürd’hui, laeommuni-
ëat-ion de lé coloniedu S. Sacremetit* avec Buenos-Aires
étant fêvére-merit interceptée ,'-ees- droits (doivent éprouver
Une diminution confrdérâble. Prefqae toutes les plûspré*
cieufes -marehàndifès étoierft envoyées d e Rio-Janéiro à
la cblbnièi d ’du elîes'paffQteht en contrebando-pa-r- Buenos
Aires ah Chili &; au Pérou ce commence .frauduleux
valoit les ans aux Portugais plus d’un million &
||||ydé-piaftres. En un mot-les minés duBréfrl ne’^rM
duifént poinfdargent ; tout celui quqgfes Portugais po$
fedefit, provient de cette cohtrebande. La trâita des. Ne-
ères leur était encore un objetimmenfe. . On ne fçauroit
g^aluer à combien monte la perte que leur.jOpçafionne
la fupprçffrQn pçefqup pnriejrç de cette branche de- contrebande
» Elle occupqit feule au-moins trente émbarca-
tîons'pour le cabotage de la cote duBréfil à la Plata.
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