fe ; nouveau
danger qu’el-
le court.
Départ de
Taiti -y perte
le ciel à forage j nous levâmes notre ancre , -filâmes le
cable de celle de l’E toilecoupâmes un des grêliHsIk: filâmes
les deux autres appareillant fous la rakaltte 8©'lus
déUX huniers poikr fôrtir parla pafie de l’Efr. îfeus laifll-»
mes les deux chaloupes pour lever les anétes j & dès que
nous fumes dehors, j’envoyai les deux canots armés aux
ordres du Chevalier de Suzannet, Enfeigné de ,lâ marine,
pour protéger le travail des chaloupes. Nous sétions à un
•quart de: lieue au large 8c nous commencions & nous fé liciter
d’être heureufemem lfortiS d’un qui MOUS
avok eàtïfé de fi vives inquiétudes, îorfqsé, lé v-ent ayant
ceffé tout d’un coup,' là marée & une groffè-lame etel’Eft
Commencèrent à nous entraîner fur les fécife fous le vent
de;la paffe. Le pis-aller des naufragés 'qui: nous àvoiênt
menacés jùfqu’iêi' ; avoitété de paffèr «OS'jëuis dans uftê
île embellie de tous les dons de la naturé^Së^ chatigê^fes
douceurs de notre patrie contre une vie pâÜbleêt exempte
de foins. Mais id le naufrage fe préfentoit fous un aipeélplus
cruel; le vaiffeaticporté-rapidement furLosfééifo, fr’y-oilt
pas réfifté deux minutes à la violence de la mer, & quelques
•* uns dés meilleurs nâgéuts éufréfit I& peine fauvé
leur vie. Favokdêsle premier inftant du dâfig^râppellé
canots & chaloupes pour nous remorquer. Ils arrivèrent
au moment-eÆr, n’etanfpâsâ pkfs de eitiq^rtïè toîfoS'éa
récif, notre fit nation pUrëiffom défefpêréé | : d’autant qtfiï
n’y avoit pB-4 mouiller. Une brifo de fOuefr, qui sléleva
dans le même infrant, nous rendit l’efpérance : efc effeteile
fraîchit peu-à-peu, 8t à neuf heures du matin nous étions
abfolument-hors de danger. '
Je renvoyai fur-îe-ehamp les bateaux à la recherche des
ancres, & je refrai à louvoyer pour les attendre* L’âprès-
A U T O U R D U M Q N D E. XOJ
midi nous’ïéjoignîmcs! l ’Etoile. A dnq heures du foir notre
chaloupe arriva ayank à bord la greffe ancré & le cable de
l’Etoile quelle lui porta: nôtrecanot, celui de l ’Etoile St fà
chaloupe revinrent peu de rems après $ celle-ci nous rap»
portait nOtrCanOré à j êtSéun grèiin. Quant aux deux autres
ancres à jet* f âpprodhedé la nuit St la fatigue extrême des
matelots ne permirent pas diales lever ce même jour. T’a»
vois d’abord compté m’entr-etênk la nuit fur les bords Sdes
envoyer chercher le lendemain-; mais à minuit il Le leva un
grandirais de l ’Efr-NotdlEÊ, qui me contraignit à embar-
quer les bateaux & 4 faire delavoilepüur me tirer dedefrus
la côte. Ainfi un mouillage'de rieùf^îÿèrs nous a coûté fix
ancres, perte que fions «’aurions pas efîuy-ee,-fi nous euf*
fions été munis -de quelques chaînês de fe f.C ’efiühe' précaution^
que ne doivent jamais oublie&tous les navigateurs
deftinés à? ae pareils voyages.
Maintenant que’ tes', navirës fönt ën Tureté, arrêtons-
JBpîrüri infrant poüfnrecev®ir Içs'ad'ieux" des.' iniUlâfres.
Bés laube du^out lorfqu*iïs/|’âpperçnrem -que hbus.'me|t-
ïîpjis à la voile, Éreti uVoit fauté feul dans 1â premiér’e pirogue
qu’il avoit trouvée fur le rivage , 4k 4étoit .rendu à
bord. Eny (arrivant il nous embraffa tous, il nous terioit
queiquês infr|T^ entré;ïès bras verfaßt des larmes & pa-
rpiflant très-affëSé de notre départ. Peu de tems après, fa
grande pirogue vint à bord chargée dé .iafrarchiflèmens
de toute efpece ; fies femmes Soient dedans & avec elles
ce même infulaire qui le premieï jduf.de notre atterrage
étoit vehu s’établir à bord de l’Etoile. Ereti fut le prendre
par la main, & il me le préfenta en me faifant entendre
que cet homme dont le nom eft Aotaurou $ vöuloit nous
fuivre, & me priant d’v confentir. Il le préfenta enfuite à
que nous y
■ fcons ef- ...
fiiyées.
Regret des
inïùteîres à
notre départ;.
’ L’un d’eux
s'embarque
avec nous,à (à
demande &. à
.celle de fa nation*
: