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clairetrient énoncée , c’eft qu’ils croient; pofitivement que
îe foleil & la lune font habités. Quel Fontenellë leur a en-
feigné la pluralité des mondes ?
Pendant te tefte du mois d’Avril, nom eûmes très-beau
tems, mais peu de frais., & te vent d’Eft prenait plus du
Nord que dù Sud. La nuit du 2<5 au 27, notre Pratique de
la côte de France mourut fubitement dtene attaque d’apoplexie.
Ces Pratiques fe. nomment Pilom*cmkrsy & tous
lesvaiffeaux du Roi ont ainfi unPilote-Pratiquedelà côte
de France» de eeiX: qé’g.a.nomme dans
l’équipage Aide-Pilotes ga^Pil&tins^ On a dans le
monde une idée peu 'exa£te' de, l’emploi, qu’exercent ces
Piloté's fur nos vaifféaux. On çrqit que ce font eux qui en
dirigent la route, & qu’ils fervent ainfi.eomme de bâton à
des aveugles. ; Jenpfçaipas s’il ɧ encore quelque, nation
chez laquelteon .abandonne à cesLommes fuhakernes l’art
du pilotage, cette partie effentielte de la navigation. Dans
nos.-vaiffeaux',’ la fonâion des Pilotes eft de veiller à ce
quéies Timoniers fuivent exactement la route que le Capitaine
feul ordonne 3 ^marquer tous les .cbapgetüens quy
font faire ou la qualité des yents ou les ordres du Commandant
, & à obferver les liguaux-; encore ne préfident-ils
à ces détails que fous la dire&ion de l’Officier de quart.
Affurément les Officiers de la Marine du Roi lortent des
écoles beaucoup plus profonds, en géométrie, qu’il n’efl:
néceffaire pour connoître. parfaitement toutes les loix du
pilotage. La claffe des Pilotes, proprement dits, eft encore
chargée du foin des compas de routes & d’obferva-
tion, des lignes de look & de fonde, des fanaux, des pavillons.^
&c.' & on voit que ces divers détails ne demandent
que de FexaéHtude. Auffi mon premier pilote dans ce
®Égl