le don même de quelques morceaux d’étoffe jettes à la
mer, ne leur infpir erent pas 4a confiance de-nous accofter.
Ils ramafferent ce qu’on avoit jetté, & p'ôur remerciement
l’un d’eux avenune fronde, nous lançàune pierre quitte'
vint pas jufquàvbord frtQÜsii’e voulûmes-pas leur rendre le
mâlpour le mal, &-ils fe retirerenfen frappant _tdus: en-
femble fiir-'léurs canots avec de grands« crfs*-frsf Ouftferent
fans doute les hoftilités plus loin à bord dé l’Etoile ; car
nous“ en vîmes tirer-plufieurs coups defufiLqpUes mirent
en fuite. Leurs pirogues font longues, étroites^ ^balancier.
Toutes 'ont l’avant & l’arriere plus' ou moins orne:,
de fculptures peintes en ïôugo, qui font) honneur à leur
àdreffe. ■
Le lendemain il èn vint un beaucoup plus grand nombre,
qui- ne firent1 aucune difficulté d’ac-céfréHe navire.
Celui dé leurs condü&eurs qui-pa.roiffoit être le chef'fpM*
toit un bâton long de deux outrois pieds, peint en roujgjelf
avec une pomme à chaque bout. Il l’éleva fur fâ-têremvep
fes deux mains, en nous-approcbant, &<il demeura; .qûel-i
que tems'dansicette attitude. T ohs^ceStNégf-esfpaïoiflbient
avoir fait-une- grande* 'toilétteV les tfflsCâvoient laJlaitîe
peinte en Mugë ; d’autres pottoipnt-des aigrettes de plume
fur la tête, d’autres-des pendans idWorllés Me Certaines
graines,ou de grandes plaques blanchesJ&rqn'des-pendues
éü -Col quelques -uns. avoiént des: anneaux paffés dans
les cartilages du nez.’: mais une parfife affez générale à
tous, étoit des-bracelets faits avec la-bouche, d’une grofle
coquillefciée.Nous.voulûmes lier commerce.avec;eux;,
pôuî" lest:eîigager à nous apporter ' quelques .tafrakbiffe-
mens. Leur' mauvdfétfoi'ncras fit bientôt voir que nous n’y
réuffirions pas; Ilstâchoiénttüe faifiroe qu’on le u #© p r ■
r - • .y - foxt->
foifcj'81: ne' Voulaient rien rendre en échange. A peine put-
on tirqr d’eux quelques1 racines:d’ignames.-On fe laffa de
leur: donner ,& ils fe'retirèrent. Deux canots-voguoient
vers là frégate.à -l’entrée de la nuit,mane fufée que, lion
tirapour quelque fignal yle&ffit fuir précipitamment. .
; 'Au; refreq il fembla que desJ> «vifités quHM- nous avoiçnt.
rendues ces deux' "derniers’ jéurs, n’àvoient été que pour
nbustéconnoîtré &! Conderter un'-plan d’attaque.Le 3 iron
vit-, dès: lâpoiritedu^fqur ,un effaînde pirogues- fortir de
terre ^ une partie-paffàrpar notre trave'rs: fa-ns s?arrêter,.&
toutes1 dirigèrent1 leur marche fur l’Etoile pqiiefâns douta
ils:avoientfobfervé';êtresle<plus:> petit dés1 deux ffiâtimensySc
fe tenir derrière! Lés Negf'esî firent-ileqr. attaqùe là-poups»
dç%ierres‘§c dé îfle'cHes. Le combat fut mmh Une fufil-I
lad'e:décbhCeita;leurs* projets,1 plufieurs^foLjefterent à
la mer y &-'qtréfl'qüeS! pirogues fdfentrabandô!nnées ■; d-epiiisi
ce nfo'mèht.'nbiîS'.'ceffâmes dfenrvôif.btt
Le terres de la ihouyMbBretagne nte-eouroienf maïntérî
nant que fur de •Ouefi-quart-Nord-Ouejî: & l’Oueft
dàüsTcéttê partie elles: s’abaiffoient confrdérablement. Ce
n’étoit'plus'cette côte, élevîég ês garnie de plüfieurs rangs:
de’ montagnes ; la* pointe îfepténtrionale>quëî nous découd
vrioüs rétoit une terre prefquernoyée & couÿerfetd’firbres',
dé diftance en diftançe. LeSicinq premiers jours du mois,
d’Août) furent pluvieux, - le.fems Fut à l’orage' & lé veht à
grains. Nous^n^apjîérçûmes la .côte que par lambeaux,dans!
léS)édaircià"&,fàns pouvoir etfdiffingùfer les détails. Toüjey;
fols nous en vîmes affez pour être convaincus que les marées
Con’tinuoieïit àriious enlever une partie du -médiocre)
chemin quenous faifions chaque jour. Je. fis alors gouverner
au Nord- Queft, puis au Nord - O uefl- quart- ©uefr,
Ô 0
Ils attaquent
l’Etoile.
Defcripfion
de la partie
feptentrionale
de la nouvelle,
Bretagne. ■