établi cet ufage de fe peindre -, ômnês vem Bntanni fe vitro
inficiunt, quod coeruleum efflcit colorem. • Le favant &’ ingénieux
Auteur des recherches philofophiques fur lés Américains
donne pour caufe à cet ufage . général te-béfoih où
oh eft dans les pays'incultes-de fe garantir ainfi^de l a f p ir
quure des infeétes cauftiques qui s’y multiplient au-delà
derimagination. Cette caufe n’e^ftè poiht àTaiti, pififque,
comme nous’l’avons dit plus hautq ibfifry êft exempt dé cès
infeétes infupportables.^ L’ufage. de fe peindre y eft djonc
une mode comme à Paris. U ru afiïtë^îifa ge de Taitiyëèim-
muh:aux hommes & aux femmes, c’eft dëfet percer.vles
oreilles & d’y porter des perles'oui des fleurs de toute ef-
pece. La plus grande propreté embellit encore ce'pteujMe
aimableî lis fe baignent fans cefîe & janfais ils ne mangent
ni ne'boivent fafis fe ta-ver avant & après; ' >
' Le caraétefe de la nation nous aparu être^doux &ibiliî-
faifant. Il ne femblb'pas qu’il y ait dans l’île aucune 'guerre
civile, aucune haine particuliere ,>quoique lè pays .fort di-
vifé en petits cantons qui ont chacun téuf Seigneutdndé-
pendant.il eft probable que les T aifiënsipratiquerit'-entre
eux une bonne foi-dont ilsme dbutènt point,* Quils.foient
chez eux ou nothjffourrou nuit, les maifeh%-^fit quyjértes.
Chacun cueille les fruits fer le premier arbre qu’il rencontre,
en prend dans la maifon«fe il ehtrêi'.lLparôkroitque
pour .les chofést^abfolumentiHéceffairesc1à la v ie , 'i 'â y a
point de propriété que tout eft à tous. Vis-à-vis iedious
iis étoient fileuk hâtâtes, mais* dune timidité qui 'lestfai-
foit fuit* à la..moindre menace. Au refte on - a vu que les
■ chefs h’approuvoient point ces vols ,* qu’ils nous prefloient
au contraire de tuer ceux qurles commettôient. Ereti cependant
n’ufoit point de cette févérité qu’il nousfrecommandoit.
mandoit.; Lui, dénonçiqns^nous quelqueypleur,;il le pqur-.
fuivoit lui-meme à; toutes 'jambpsyft’hoijEune fuyçîti ,& s’ilr
etoit. joint,. ce qui.atriyoi^ o^inairement, car Ereti étpjq
infatigable à. la-tcojurfe.,- queteuesjeeups de. .hatpp?&: une
r.eftitutipn, forcée tefeteqt te feié-ehldipen^
Je ne.ppy^is-pas mqnjpqu’ils ypnpujïepj:, d>e nunqiprtfplps
forte v anepdqiqiiq^qpatf^il&^pycâe^ mqpîiç, qugiqh^q,
de nos gens, aux .fers, ils, „en tirnqign.oient uneipqyaejfenfi-
file ; mai,s, ilai'ffe .çfçpxiis, «à.pvén 'douter,qu’fls ont I’ih
fegedependre less Yûlêurxà «tes arbres.,, airjiî qeteplgipra-
tique dans nos armées. ■
..., ,11s font prqf(|uqtp engqe!rtaqYq.ç4^
fies, ypiûnps. Nousavpps yute|ugrandes nitçffjaes qui 1,eut
fetveiU-,p.Qqr.les.j(tefeenre.%& fmê,niekp,o,ur des Combats de.
mer. .t.IJ)s(pqt pour qrme& J-’arQ, te fronce 1 & une efpece.de
pfqfie Uhh^ifort. dur. La guerye fefaftehez eqx d’une
maniereumejje. ,Suivant, ce que nqus^a appris A atourpu,
_itetoent,te%te>,mn)es. Scies enfana mâles, nrtedans, les com,-
bats qüs,leur, feventqtejgqau,, du .menton- .avec.,la barbp ,
qu!ils paçten't.pqmmp un trophée;de yiétpire j «ils teonfm--
ventfeulement les femmps, & les filles f-que les vainqueurs
ne. d éttei gnq np pas d’admej^re dans Jeur, lit;, Aptourpu 'lui-
même., pft d’un}»hé£1^tetteq .& id’une. capfiy e I f i t e
de.fOq^g|, doypifine, & fouyent ennemie ,de,Taiti. l'attribue^
ce mélange la,différence fque nous, avpqs remarq
u é daqs, ,|tefpqce’deSjhpmpijes;.. J’igqo.re ,au refte Comment
ils panfent: ieurs, bleflures-q np.^ Çbftprgiens. pn ont
admiré, lqs. çjça.tftçes^ ; \i
J’expoferai à la fin de ce chapitre ce que j’ai pu entrevoir
fur -j^orme d e leur gouvernement, ferd’étendue- du
pouvoir qu’^qt, teqfs petits fouverain.s, fer l’efpecç dedift
*J Ë e !