. Détails fur
les richeffes
de Rio: Janeiro.
moins qu’il pourroit^,& d’employer plutôt le tems qui re-
ftoit juîqu’à la faifon favorable; pour le ■ paffage du !cap
de!Bonne’-Efpérance.i,4îà.,bien reconnoîtreles îles deTri-
ftan. d’Acunha, où il troûve'roit, de l’eawç dji boi&, du
poiffon en abondance, & je lui donnai quelques mémoiées
que j’avois fur ces îles. J’ai, sû depuis qu’il-avojt fuivï ce
conlèil.
Nous ayions joui, pendant notre - fé]our- à Rio-Janéiro
du printçms des Po.ëtes, &: fe-s habitans nous, avoientétë-
moigné de la façon la 'plus.^bonnête le déplaifir que leur
çaufoient les mauvais procédés de leur .Viceroi à notre
égard. Aulft regrettions-nous :de. ne. pouvoir reftër plus
long-tems avec eux. Tant d’autres Voyageurs ont décrit
le Bréfil & fa capitale, que je n’en.dirois rien, qui ne fût
une répétition faftidieufe. Rio-Janéiro”, conquis'tine^is
par les armes de la France , lui. eft bien-connu. Je me contenterai
d’entrer ici dans.quelques détails' fur-les. richeffes
dont cette ville eft le débouche., & furies’ revènus<que le
Roi de Portugal en tire. Je dirai auparavant que M. de
Gommerçon, favant Naturalise ,. embarqué fut l’Etoile
pour fuivre l’expédition, m’a alluré que qe pays étdi't le
plus riche en plantes qu’il eût jamais rencontré, & qu’il y
avoit trouvé des tréfors pour la Botanique: y
Rio-Janéiro eft l’entrepôt & le débouché principal des
richeffes du Bréfil. Les mines, appellées gênêràles;, font les
plus veilines de la ville dont elle? font diftantes environ
de Soixante & quinze lieues. Elles rendent au Roi tous
les ans, pour fon droit de quint; au-moins cent douze
arobes d’or; Tannée. 1762. elles en rapportèrent cent dix-
neuf. Sous laCapitainie des mines générales on compfend
celles de Rio des morts, de Sahara & de Sero-frio. Cette
» derniere,
derniere j|F®utre rbr~ cjn^o'n;.ën retiré'^'produit encore tous'
les diamans qùÿ.proviénnent dû Bréfil. Ils fe trouvent dansr
le -fend d’une rivieretqù’bîi'a foin dêëd%ôur;ner f-pour fé-
parer «mSiité fd’âvéc les cailloux qu’elle- rdùledaïi^'fefi lit,’
les.diâinùn^'lêSltbpazes:,- les1 chrÿ'fôlite#& afépÿpierres
de qualit-és:iâf@5iêjatêS.5 ' '
ToUfès^Ç'jés'p'ier^es, "excepté les diafiïàns, • ne fforit pas
detcdntréband'e-j 'èlfës^app’attiennent aux" veÉitre'preneürs,
Mjpuèls font” Obligés ffe donner ün compte'ëxù'él'des dia-
man's’trouves & dedes remettre 'éhfr’éîles- mains de fin-
rênd'dheprépofé- pàrî'le Roi;î cët effet. ?Get Intendant*'le#
d'épéfepuffUtôt dans unèvcaffetté C’erclée de'fer & fqriïfé'Ô
a'vèo trOïs^ferr®^#i.M"a]U’ri'e deà^Oiêflqie Vicëfdi une autre
& le Provador-de l’Hazienda Réalpîîla' troiffèâié.1 Cettë
caffetitO'eft - renfermée dans une fécondé«,foù font; poféslës
câche tendes trois perfonnes' merttionnées'.ci defths, &: qui
contient lesitrois “clefs-’de la première.LeVicéfoi n’a paS 'fo
pouvoir de vifiter ce quelle renferme. IHcènfigne'lduld-
ment fie" tout à un troifieme ' fcofffe.forr qu’il envoyé à
Lisbonne, après avoir app'ofé+Tôn^ câchét ‘fut1 lar iprrutê.
L’ouvërfü5re s’en fait en la préfence dû R oi, qui choifit lès
diamans qu’il"veut & en paye le prix aux entrepreneurs
fur le pied" d’urttarif réglé par leur traité. '
Les entrepreneurs payent à Sa Majëfté Très-Fidele la
valeur d’une piaftre, monnoie d’Elpagne,vparjour de- chaque
efclaVe employé à là recherche desdiamtans j lé nombre
de ces efclâ'èes^péut monter à huit cents. De toùtës
les contrebandes, celle des diamans eft la phïstfévére-
ment punie. Si le contrebandier eft pauvre, il lui en coûte
là^vie j s’il a des .biens capables de fatisfaire à'.ce qu’exige
la lôr, outre la confifcation des diamans, il eft- côndam-
L
Réglemens
poil! l’exploitation
des Mi-
JlfeSi
Mitîes- de