& quatrième toutes voilés, la brife étant fioible, & nous louvoyâmes
mouillages, midi j qu’ayant vu un banc dans le Sud'-Sud^Oueft,
je fis mouiller par 20 braffes, fable & vaze, & j’envoyai
un canot fonder autour du banc. Il vint dans la matinée
plufieurs pirogues le long'du bord, une entre autres qui
portolt à pouppe pâVillon Hollandois déferlé. Afon approche,
toutes les autres fe retirèrent pour lui1 faire place.
C ’ét'oit la voiture d’un orencaie ou- chef. La compagnie
leur accorde fou' pavillon & le droit de le porter. A une
heure après midi, nous remîmes à la v-orle pour tâcher de
gagner quelques lieues ; il n’y eut pas moyen, le vent etoit
trop foible & trop'coUrtVnous perdîmes environ une demi-
lieue , & à trois" heures & demie tiqus remouillâmes par
1 3 braffes fond d'd fable ', vaze, coquillage & ebrail.
Cependant M. IeCorre q u e j’avois'ënv^y'é danàlë ca31
tiqu£s.S<eaUti hét, poUr fonder entre le banc & la terre,-rèvint & me fit
le rapport fùivant. Près dü banc, if f a 8 & 9 braffes d eau j
à mefure qU’on fe rapproche de la cote de Button, terre
haute & èfcarpée'parle travers d’une fuperbe-baie1, 1 eau
vu'toujours en augmentant, jufqirà ce qudn ne trouve
plus-de fond en filant 80 braffes de ligne, à-peti-:près à
ïk-canal entre le'bahc & la terre. Par cbnféquenty fi le
calme‘prenoit dans cétte partie, il n’y a de mouillage-que
près le banc.Le fond'au refte', dans fesenvirons, eft d’une
bohne qualité. Plufieurs autres bancs s etendent entre
Celui-ci & la côte de Pangafani. On ne fçaur'oit dônd trop
recommdhder de hanter dans tout ce détroit la terre de
Button. C’eft le long de cette côte que font les bons
mouillages j elle ne cache aucun danger, & d ailleurs les
vents en viennent le plus fréquemment. D ic i, presque
jufqu’au débouquement, elle paroitroit h être' qhhne
chaîne dlîles fuceelfives : mais e’eff qu’elle eff coupée de
plufieurs baies^, qui doivent former de fuperbes ports.
. La-nuit fut très-belle âcgfqqs yent. Le 15, à cinq heures
du matinnous-,appareillâmes a-vee une. foible brife de
l’Efi-Sud-Efi, & je fis gouverner pour rallier t®ut-à-fait la
côte de Button. A. fept heures & demie nous avions doublé
le banc & la brife nous manqua, Je mis- chaloupe &
canot dehors, Si je fighâlafcàd’Etoile d’’eh faire- autant. La
marée étoit favorable* & nos bateaux nous remorqueôent
jufqu’à trois heures dm feir. Nous pàfiâmqsi-devant deux
magnifiques baies , )©ùt je penfe bien que l’on troûver.eit à
mouilfer, mais le l o ng &f®rt; près, des hautes terres, il n’y
a: pass de fond. A trois heures & demie le vent fouflîa de
l’Efi - Sud- Efl: bon frais , & nous Bmes ropte pour aller
chercher un mouillée à portée de la paffe étroite par la-t
quelle on déhouque de ce détroit. Nous rfCn! découvrions
encore aucune apparence. An contraire plus' nous avancions
, moins nous appercevions. diffue. Les terr.es des
deuxbordsqwife crcttfeM-«i>paroiflenft un® côte côminue
& ne laiffent pas même foupçonner aucune ouverture.
A quatre heures & demie nous, étions par le travers &
dans. l’Oueff dune baie fort ouverte, & Ifon vit un bateau
du pays qui paroiffoit s’y enfoncer vers- fe Sud. Renvoyai.
mon canot à fa fiâte , avec ordre-de me l’àmener >
dans l’intention de me procurer par ce moyen,un- pilote.
Pendant ce tems nos autres bateaux furent, employés à
fonder. Un peu a® large & p»e%ue. par le travers de la
pointe feptentrionale de la baie,, on trouva 25 braffes
d’eau fond de fable & corail, enfiâte nous perdîmes le
fend. Jie fis mettre à Fâutre bord, puis en travers fous les
huniers, pour donner aux bateaux le rems de fonder. Après
, Suite & def«
cription du