par, eux, elles font énoncées fous çette dénomination, op-
pit/a chrijliartorum. \,
■ L’on s’étoitattendu, en faififlant lesbiens desJéfuites
dans cette province, de trouver dans leurs maifons des fom-
mes d’ar-gent très-eonfidérables j on en a néanmoins trouvé
fort? peu. Leurs magafins^étoient ji la vérité, garnis de mar-
.çhandifes: dt,tput ; genrêf> tant de ce pay s .que de l’Europe.
Il y ;en a voit même de beaucoup d’efpepes qui ne Je con-
fomment point dans ces provinces. Le nombre de leurs
efclaves .étoit.confid®.rable, on en eomptoit trois, mille
cinq cents -dans la feule maifon de Çordoue., ;
Ma plume fe refufe au détail 4e tout ce que le public'de
JBuenosT Aires prétendoit avoir été t^ouyé ;dan;s les .papiers
•Xaifis aux léfuites j les hainesJqnt encore trop ’récentes ,
pour qu’on puiffe difcerner les faufles imputâtions, des véritables.
J’aime mieux rendre juftice%à, la,plus.grande par--
tie .des membres de_cette; Société, qui ne participoient
point auXecçet de fes vues temporelles. SUjî.a&oitcdans
ce. corps quelques intrigans , lf-gtandfi^mbre , religieux
de bonne foi ,ipe ,^oyq§ent dap^ l’inliitut. que la piété : de
fon fondateur, ô^ferypient en. efprit;,& §n;yétfté.le Dieu
auquel]il§-s’éroieut confacrés. Aurefte j’ai fu depuis mon
retour en France que le Marquis de Bukarely étpiti parti
de Buenos-Aires ;pqur les millions le 14 Mai 176.8, & qu’il
ny-avoit.rencontré..aucuns pbftaçles, aucune réflftançeià
l’exécution des ordres du Roi Catholique. On aura.une
idée de la maniéré dont s’eft terminé cet événement in-
téreffant, en lifant les deux pi4eçes fuivantes. qui contiennent
le détail de la, première fcene. C’eft.ce qui s’eft pâlie
dans la réduction Yapegu. fituée fur l’Uraguai & qui fe
trouvoit la première fur le chemin du Général Efpagno! ;
toutes les autres ont fuivi l’exemple donné par celle-là.
I Tr a d u c t io n d’ime lettre Æün Capitaine de grenadiers du
Régimeritide May or que ^ commandant un des détachemens
de Cexpédition aux mijjions du F draguai.
. D'Yapegu le ry M i l i t e r ; %
« Hier nous arrivâmes ici très-hetireufement ; la réce-
» ption que l’on a faite à notre Général, a été des plus ma-
. » gnifiques & télé qu’on, n’auroit pu l’attendre dè la’part
» .d’un peuple aufli (impie & aufli peu accoutumé à de fem-
i » blables? fêtes: iky à ici unCollege très-riche en ornemehs
» d’Eglife qui font en grand, nombre ; on y voirauffi beau-
» coùp.-d’argenterie. La peupladé eft un 'pteu moins grande
» que Monfè^ideo:, mais bien mieux alignée & fort peu-
» plée.LeS'mâifonsydont tellement uniformes, qu’à en voir
» une, on lés â vu toutes, comme à-voir un homme&.une
m femme, on- a v.ii tous léshabitansy attendu qu’il n’y a pas
•>> la moindre différence dans la façon dont ils font vêtus;; 11 y
» a beaucoup demuficrens ,.mais tous médiocres. -
- » Dès l’inftant qVnousprriyâmes dans les environs de
» cette million, fon Excellence donna l’ordre d’aller fe faifir
» du Pere Provincial de là Compagnie de Jéfus, & déihx
» autres de ces Peres, & dé lés mettre* àufli-tiôt en lien de
» fureté. Ils doivent s’embarquer un de césjoursfnr le fleuve
v> Uraguai: !Hp.us croyons; cependant qu’ils-* relieront, au
» Salto , oè oh lef igardera jufqu’à ce:que tousiléurs, .con»
» fteres aient (ubi leimême fort; Nous croypnsaufli reftéhà
» Yapegu cinqouJix jours, {kfuivremotre chemin jufqti’à
Détails fut.
l’entrée du
Gouverneur
général dans
les millions,