Juillet.
Mauvais procédés
du Viceroi
à notre
égard.
étoit deftinée, diToît-én, à efeorter un convoi de troupes
& de munitions à. Rio-grande & à'ia.'eolonie du Saint*
Sacrement. Ces hofülités & ces préparatifs noms donnoient
lieu d’appréhender que le Viceroi ne vDÛlir-afriter Ue Di*
ligenty lequel étoit en carène fur 111e de las Cabras, & nbus
Accélérâmes Ton-armement le plus qu’il nous fut poffible.
Effectivement il fut en étar lé dernier jour de foin de
commencer à embarquer les ^eüirs de Ta cargaifon $ mais
lorfqu’il voulut, le 6 Juillet, embarquer fes canons-qu’il
avoir, pendant-fon raddub, dé-pôfe Tut'lîle-aux Couleuvres
, le Viceroi défendit de les lui livrer, & déclara .-qu’il
arrêtoit le vaiffeau, jufqu’à c é qu’il eût-réçu des ordres de
faCour au Tu jet des hoftilités commifes à Rio--grandê. Don
Médina fit à ce fujet-toutes les démarches convenables.*
ce fut en vain * le’Comte d AcUnha ne voulut pas- meme
recevoir la lettre que le Commandant Efpagnol lui envoya
par un Officier de fon bord. '
Nous partageâmes'la difgracé de nos allies. Lorfque,
d’après la parole réitérée du Vieeroi * j’eus conclu" le marché
pour- l’achat d’un fenault, fon Excellence fit défendre
au vendeur .de me le livrer. Il fût pareillement descendu
d r nous, lâiffèr prendre : dans le chanief royal des
bois qui nous étoient néceffaires & pour lefquels mous
avions arrêté un marché : il me refufa enfuite la permif-
fion de me loger avec- mon Etat majoré, pendant le tenis
qu’on feroit à la frégate quelques réparations effentielles,
dans une maifon voifine de la ville que m’offrit le propriétaire,
& que le Commodore Byron avoit occupée,
lors de fa relâche dans ce port en 1765. Je voulus lui:faire
à ce fujet & fur le refus du fenault & des bois, quelques
tepréfentations. Une m’en donna pas le teins* &,auxpremiefs;
mots qiie je lui dis, il fe leéâ avec fureur, m’or»
donna de foîtir * & piqué fans doute de ce que ÿ malgré fk
colite, je reff'pis affis de mêmeque deux Officiers qui
m’uccompagnoient, il appella fa garde * mais fa garde,
plus fage que, lui * ne vint pas & , nous nous retirâmes-
fans que perfo^ne parût s’être ébranlé. A peine fûmes-
nous fprtiSjjbu’on doubla^ garde de fon palais, oh ren-
fprça4ds.pàîrôuillekY&Tordre fut, donné d’arrêter tous les
François qu’on trouverôit dans: les rues après le. coucher-
.-Il enVoyà dire auffi au Capitaine du- vaiffeau.
François .de.quatre canons d’aller fe mouiller fous le fort
dejYillag-ahon, le lendemain je l’y fis remorquef par
mes;can.qt%vfi.M
Je ne longeai dès-lors qu’à me difpofer. au départ,
d’autant, plus que les gens du pays que mous fréquentions,
avoient toUt. à. craindre du Viceroi* Deux Officiers Portugais
furent la viéfime de leur honnêteté, pour nous ; l’un-
fût mis. au cachot dans la citadelle* .1!kurde, envoyé'.en-
edi à Santa * petit bourg entré Sainte-Catherine & Rio-
grandô. Je me hâtai de faire notre eau , de prendre à bord
dè.l’EtoUe fe&provifions dont .je ne.pojîyois me. pàffer,
& d’embarquer des rafrarchiffemens. Pavois été forcé
d’augmenter-la largeur de mes hunes, & le Commandant
Efpagnol me fournit le bois néceffaire pour cette oplfa-
hoh* & qu’on nous âvoit re&fé aux .chantiers. Je m’é->
H au®- muni de quelques planches dsht nous ne pouvions
nous paffer, & qu’on nous vendit en contrebande.
Enfin le 12 , fout étant prêt * j’ènvbyài un Officier pré-
veiir le Viceroi que jappareillerdisau premier vent fa-»
vora|)le. Je. eoafaH-ai auffi à M. d’Etchevbri, commandant
1 Etoile dü matin, de ne s’arrêter à Rio-Janéiro que le-
- Iknousdé-
terminent à
partir deRio-
letttÈi. ■ "