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Peuplç fage.
' égards contient lé peuple, par lenr moyen* La compagnie
Prodnâion^
de Boëro,
arjfçu ferrief parmi ' ces chefs des habitans un;leyaiu
de jaloufle réciproque qui
politique qu’elle opferve ici vis - à-yis; des
yn^mp fla,ns tgus &s: autre? .comptoirs. Si ur chef rforpié
quelque complot; un ;.autre de ^découvre j en avertit
'auffi-tôtles Hollandoi&eh
..... ÇçsMaures au reftéfont vilains, pareffeux & peu guer^
riers. Ils out une extrême frayeur des Papous qui viennent
quelquefois au .nombre de,d^ex; pu-tf.ois cents brûler les
habitations., enlever ce qu’ils.* peuvent & fiir-tou? desftfr
çlaves. La mémoire j|e leur;derniere yifite faite il y fvoit
trois ans t éu?it: éneorej|é^|te*;. Les Hollando,is: nç, fgpt
.point faire le ^
Compagnie tiçe; ceux dont elle fêfçrfr jioUide Cplebe^rBU
de Ceram,, les habitans 4é <tes deux -IkéSsfeiiveidunt
.proqueroent.
Les Alfouriens font libres i g f i & l g f ê : d j l J a £ §%
pagnie. Satisfaits d’êtrç. indçpcpdaps, il^ne-veulet||y|p^t
de ces babiolgs que, les Lurppi.ens-;dpngent
en éçhange^dg, laliberté, , CU§ habitent ,‘.<|p,ar£
montagnes; inacceffiblésl cjont eH rempli, fin teneur dç
4’ile'. Ils y vivent de-fagu, de fruits, & de la çh§ffe.^,Pu
ignore quelle efl: leur religion ; feulçnienpan dit qu’ils ne
çQçhQnsiiDe tems-enfiems:, lf| qhié^»dfSiAhdUrêfU?f^ifP''
nent yifitef Ig lyfidPUt'i Us ferpignt aufîi-biun
chez eux.
Je ne fçais s’il y a eu autrefois, des épiceries, fur gette
île; en tout cas, il efl: certainqui!ft’yrfU; U?plus^jpir-
d’bui* Lu Compagnie ne tire dç ce polie que des buis
d’ébène
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A’ U T O U a D U M O N D E . 5 1 j
debene noirs & blancs,& quelques autres efpeces de
bois ; très-recherchées pour la menuiferie. Il y a au® une
belle poivrière dont la vuehdésia confemé que fe poivrier
efl: commun à la nouvelle Bretagne. Les fruits y font rares;
des cecos,desbananes, dès pamplemouffes, quelques
limons & citrons, dfes oranges ameres, & fort peu
d’ananas. II y croît une fort bonne dpeçe d’orge nommée
mtong & le fagn iomea , dont on fiât une bouille qui
nous a paru déteftable. Lies Bois font habkléspar un grand
nombre d’oifeaux d’efpeces très - variées, &r dont le plumage
éÉ chamane, entre autres des perroquets dé la plus
grande beauté. On y trouve cette efpece de chat fauvage
qui- porte fes petits dans une poche placée an bas c&'fèÉ
ventre , cette- chauve-Æuilsdont les aies ont une énorme
envergure^ des ferpens monflrrueux qui peuvent avaler
un mouton, & ç&i autre ferpênt,. plus dangereux cent
fois* qui f© tient fur b s acbrès & fe dardé dans ; îes veux
des paians qui regardent1 eæL l’ai*. On ne connole point de
renlééét contre la piquât® de ce dernier ? nçuè en mûmes
deux i'dans une chaflé de cerf La riviere de M hof dont
îes bords font prefque par-tout couverts d’arbres touffus,
efl infeÊée de crocodiles énormes r qui dévorent bêtes 8e
gens; C M la mût qu’ite fortent, & il y a des exemples
d’hommes enlevés par eux dans: les pïroguesv On les empêche
d’approcher , en portant des torches alumées. Le
rivage de Boërodoiufnirpeu &> belles coquilles/ Ces co-
qùifles précieufes, objetr de commerce pour les Holfen-
dois, fe trouvent for la côte défierai», à Amblaw & à
Banda, d’ou|on les envoyé 4<Batavia-, C’eft' suffi à- Am-
blaw que fe trouye le eatafeoi-de la’pks feele efpeee.
Henri Ouman,, Réiîdent dO' Boëro, y vit en ïbuv-erain. Fons
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