donné un pofle difpendieux, trop capable d’alarmer une
nation & d’en éclairer une autre.
Nous- apprîmes à Batavia les premières’nouvelles dès
vaifTeàux dont nous avions plufieûrs fois'dans notre voyage
retrouvé la trace. M-Wallâsy étoit arrive en Janvier i 768,
& reparti prefque auffitôt. M. Cattè?eq.i^tprél«ioe^nttii
rement de fbnchéf, peu après' être forti du:’détroit rde
Magellan, a fait un Voyage plus long'dé' beaucoup, &
dont je crois-Ies aventures -pIus;;compliquées; Ibeft'venù
à Macaffar à la fin de Mars de la même année,àyant perdu
prefque tout fon- équipage, pc Yô'n vajffëau étant délabré.
Les Hollandois n’ont pas voulu leYoûffrir à Jonipandam^
& L’ont renvoyé à Bontainy confentant .avec peine à ce
qu’il y prît- des Maures‘pour remplacerilesliommes qu’il
avoit perdus ; après deux mois de féjour d;ans < l?île ;Cèle-
bes, il s’eft réndu le 3 Juin à Bataviaybù-il a-caréné j &
d’où' il n’eft reparti que I c i 5 idë Septembre, cefihàsdire,
douze jours feulement avant 'qUemdbs^:-3rrâafflofflÉi M;
Carteret a peu parlé ici de fon voyageÿ il en a dit'affez
cependant ^pour qp’owait fçujqùè feus un 'paflagéi;^u?li
nommé le détroit de S&tnt~Gdo figes, il a eu àffairesavec des
Indiens dont il môntroit lés fléchés, qui3DSt.blefféplufieürl
dé fes gens -, entre autres fon fécond,. lequebeÂ/reparti de
Batavia"fàfis'êfrë- guéri. ': '--- •..... X
47m. un I)n’y'dv'ôit;pas plus de huit OU dix jours quéndus. étions
mS £ s ù Bataviâ, lorfqùe les maladies ^commencerent)àts’y:- dés-
contraâées à elarëf. De là fantê,'la; meàlfeùre'^apjîareiacé^-oo pafioit
en trois- jours! au tombeau! Plufi eurs de nous furent ratta-
qués- de fievfes vibientesy'i&’nos malades - ai’épr ou voient
aucun, foulagement a l’hôjpital.: l ’accéléraiv autant; :qu’I
m’étoit poflible, l’expédition de nos befoins j mais notre
Sabandar étant auffi tombé malade, & ne pouvant.plus agir,
nous efluy âmes-dés difficurtés &rdes lenteurs. Ce ne fut
que le. 16 Oftobre que je pus être, en état de fortir, &
fappàrëillâi pour aller me mouiller en-dëbors de la rade ;
l’Etoile ne de voit.à voirifon bifcuit que ce.jour-l’à; Elle ne
finit de l’embarquer qu’à la nuit, & dès que le vent le lui
permit , elle vint mouiller auprès de nous. Prefque tous les
Officiers, de mon bord étbient ou déjà malades, ou reffen-
tpient les.diipofitions.à le devenir. Le nombre des diflen-
teriesn’ày oit point diminué dans les. équipages, & le féjour
prolongé à Batavia eût certainement fait plusJ.de ravages
parmi jio.us que n’avoit fait Je. yoy âge énder. Notre Tai-
tie.n, que i-’’e.6diQufiafme de tout :ce qu’ifyoybit avoit fans
doute, préfervé quelque- tems de l’influence dé ce climat
pernicieux, tomba malade dansiles derniers jours, & fa
ma-ladiei à: été fort longue., quoiqu’il ait eu. pour les reme-
des toute là docilité à laquelle pourroit fe dévouer unhoufe
me, né à Parîsi^uffi quand il parle dé Batavia, ne là nom-
me-t-ij. que la terre qui tue , enona maté*. ; •
A a aij