Beauté de
l'intérieur de
iiie1:
i Préfens faits
au .chef,. d e
volailles & dé
graines d’Europe.
l’hôte & de lâqeùne victime du devoir hôfpitalièt ; la terre
fe jonehoitdè' feuillage & de' fleurs, &'dés mUfrdeWchan-
toient aux accords1'dé'la flûte une hymne^dè joùiffaîiGe.
Vénus eft ici la déèflede ftô{pitaliÉéyflît^câfi®É'f admet
point de myfteres , & [chaque jouiffânce eft-ùnefête pour
la nation. Us 'étaient An-pris de l’eifibatras qn’ôîh témoi-
gnoit ; nos moeurs ont profcrit Cëtffe publicité. Toute-*
fois je ne gâràhtirois 'pas qu’aucun1 n’aît vaiflcù fa ’répugnance
& ne fé foit éonforiiié aux ufages du pays.
H J’ai plufleurs foisëté', moi fécërid'BUÉ ttoifiem'ey me pro*
mener dans l'intérieur; Je thé J(#dÿéi£ tràn'fpdité dans le
jardin d-Êden j nous parcourions une plaine dé gazon,
couverte de beau& arbres fruitiers & coupée de petites
rivières qui entretiennent uiie fraîcheur'déliaieufe, fans
aucun dés ihcénvénîëns qu’entraîné l’humidité. Un peuple
nombreüx'y jouit dés Ht'êfors que la' nature'7 verfé à
pleines mains fur lui! Nous trouvions dès- trouvés’ d’-honr»
mes & défensines affilés à l’ombre :des véigérsi tous nous
faluoient avec amitié ;-ceùx qué nous rencontrions dans les
chemins, ;fe rangèoieht à ’hôtié pour nô'üs lâiflêt pafler j
par-tout' nous voÿibés 'régner l’holpitalité, lé'Mpos yune
joie douce & toüfeslés apparences du: bonheur. -
Je fis préfént au chef du canton où nous 'étions d’un
Couple de dindes & dé canards mâles^ôc Femëlleis y’ c’étoit
le denier de la véûve:: Je lui' piopofai àufli de faire un jardin
à notre manière & d ’y femer différentes! graines, pro-
pofirioh qui fut rë^ûé âvéé jc^ë. En péri dé tëm^Erétfc fit
préparer & entourer de pâliflades- le terrein qü’avoient
chôifi nos’ jardiniers. Je le fis1 bêcher $ ils admîr oient nos
éutils de jârdin'age. Ils ont bien àufliaùtoûr de lèurs mai-
fons des- efpeces de potagers garnis de giraumons, de patgtes,
d’igname> „S^tfautres. racines.! Nous leur avons femé
du;blejd ,-de$qtgë ,.de Ifavoine,. du riz!, du maïs-, des oi-
graines, potagères dé itouté. èfpécè.’ Nous
avôns lieu ,de croire que cëS ' plantations feront 1 bien -foi^
gnées$ -car’çe peuple, nous .a? paru aimer l’agriculture, &
je crois qu’ont i’aèçoutemeroit facilement à .tirer-parti du
fol^lë plui fertile deluniversi, )>
Les premiers joa-g-^deijiotre arrivée j?euslavifite du chef,
d’un canton yoifîn, qui vint, à 'borduvec-un préfemt de
fruits ^ de cochons^ de poules & d’étoffes.. Cë;Seîgneur,
^Qx^m'Xoytaa., -eft: d’une belle figure & d’une taillé ex-
traérdinaire. Il étoiî Accompagné: de quelques-uns de fes
pare-ns, prefque.touS'hommes de fix pieds. Je leur fis pré-*
fent.de clous, d’outils,-de perles.feuffes &:d£étpffeS de
lpie> vIf friHut lui rendre fa vifite chez lui jhious fumes bien
accueillis, & l’honnête Toutaa- m'offrit une de fes femmes
fort, jeune & aflezvjolie. .L’aiTembléesétoit 'nombreufe, &
lps- miuficiens avoient déjà entonné les chants de lfhime-
néet.; T elle eft la maniéré. de recevoir les vifites de. Cérémonie.
, Le 1 o, il y eut un infulaire tué, & les gensdù-paysvin-
rtent fe plaindrë;déice meurtre. J’envoyai à la maifon'où
avoit été: porté le. cadavreij on vit effeéHvement que
l’homme avoir; été tué; d’un coup de feuy Cependant on
ne laiffoitfcrtfrj^ucun de nàfgehs, avec, des armes à fêu p
ni des yaifleàux ni de i’ehceinte du ;eamp. Je fis fans fùc-»
cès les plus éxaétes perquifitioîisîpour connaître l’auteur
de-cet infâme affaffinat. Les infulaires crurent fens-doute:
que leur. cbmpai|iote. avoit eu tortj.qif i l continuèrent à
vénir.à.nôtres quartier, avec, leur -confiance • accoutumée.7
On me rapporta cependant -qü’ôn avoit -vu ; freaùcoùp de
Ip fè ! du
, chef d-un cari«
•toh voifin.
Meurtre d’un
infulaire, ;j8$