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Le faumon à crochet, a été décrit comme une femelle par Bellon a),
Rondelet b') & Salvien c ) ; mais Gefncr d ) , Gronov e') & Linné f~) l’ont
donné pour un mâle. Ceux que j’ai obfervés, fe font tous trouvés mâles.
Mr. le Confeiller G'àden, de Riigenwalde, qui a une pêche coniidérable
dans l’on baillage, me marque, que de plufieurs milliers de ces poiffons
que fes gens ont ouverts, pour les fumer &les envoyer dehors, il ne s’eft
pas trouvé une feule femelle qui eût un crochet. Les écrivains ne font pas
non plus d’accord au fujet du crochet : quelques-uns croient qu’il le perd
après le frai ; d’autres qu’il ne l’a que dans la mer. Cependant je puis
affurer que je l’ài trouvé également à quelques-uns qui avoient été péchés
à l’embouchure de la Wippre, au moment oû ils fortoient de la. mer, &
dans d’autres qui avoient été pris en y retournant.
Quand Mr. Duhamel croit que ce crochet ne commence à paroître que
par une maladie, & lorfque le poiffon devient maigre g '), l’expérience
le contredit; car je l’ai trouvé auffi bien dans les poiffons gras que dans
les maigres.
Le faumon fraie comme le hareng, dans différens tems. Une partie
vient en Été fur les côtes de la Baltique, pour frayer; & comme il retourne
enfuite dans la mer, & qu’il ne va pas dans les fleuves, les habitans de
ces contrées le regardent comme une efpèce particulière, qu’ils nomment
Sommerlachs (faumon d’Été). Le Kupferlachs n’elt autre chofe que le
faumon qui retourne dans la mer après le frai, & fur lequel on trouve les
taches d’un rouge jaune, dont nous avons parlé plus haut. ■
Ce poiffon fe nomme :
Hakenlachs, en Allemagne. Rgai Batik, en Tartarie.
Saumon bécard, en France. J arga, chez les Calmouques.
à) Aquat. p. 479. «) Zooph. p. ia i . n."369.. ■
h) liift. desPoik P. II. p. l i a . f ) Faun. Suee. n. 345.
c •) Aquat. p. lOO. b. g ) Traité des Pêch. Tom. II. p. 193.
d) r - ^ p . 8*5-