36 D e l a p e t i t e L a m p e o p e .
Nehges, Neenoges & Sutteni, chez Prick, Negen-oog, en Hollande.'
• les Lettes. . LeJJer-Lamprey , en Angleterre.
Silmuhd, Uchfa & Silmad, en Petite Lamproie, en France.
Kftonie.. , Lampreda, en Italie.
Minoggi, en Ruffie. Jaany me unagi, au Japon; c’eft-
Minog, en Pologne. à-dire huit yeux.
Jonjlon fait a tort deux efpèces particulières de notre petite lamproie
& de celle de Salvian, qui eft la même que la nôtre ¿).
Marjigli fe trompe auffi, en mettant la petite lamproie au nombre des
poiffons offeux c).
Artédi admet fans fondement trois variétés de petites lamproies, &
rapporte fanifement à notre poiffon le lamprillon .de Bellori, Rondelet,
Gejher, Willughhy & Ray ¿). Quand il demande fi la lampreta minima
â’Aldrovand & la lampreta media de Schwenckfeld font les mêmes que notre
poiffon, on peut répondre affirmativement à la dernière queftion, &
négativement à la première; car c'cii le lamprillon que décrit Aldrovand.
Peut-être que Klein a été induit en erreur par Artédi, lorfqu’il a pris
pour notre poiffon le lamprillon de ces auteurs e). Du refte, nous avons
déjà remarqué plus haut qu’il fe trompe, en faifant de notre poiffon deux
efpèces particulières : erreur qui a été adoptée dans le nouveau Spectacle
de la nature allemand f ) . '
L’accroiffement de ce poiffon prouve, contre Bomar.e, qu’il doit vivre
plus de deux ans g') : car il lui faut du moins cinq à fix ans pour parvenir
à la longueur de quinze pouces. Et quand Statius Millier foutient la
même chofe, & ajoute que lorfque ce poiffon met fes petits au inonde, il
diminue infenfiblement & meurt à la fin h'), c’eft une affertion contredite
par l’expérience journalière. Il n’appartient pas non plus à la claffe des
vivipares, mais à celle des ovipares.
Í ) DePifc. p. i l g. y*) Neue. Schaupl* d. Nat. I. p. 31.
c ) Danqb. IV. p. a. g) D iâ. Tom. VI. p. 334.
d) Syn. p. 89. . - 1 - A) L. S. Toto. III. p. 132.
e ) MiíT. Pifc. m . p. 30.
I II.
P V L a m p r i l l o n , 37
î ' ï V j E „ ÎL A M , f . R f i L
LX X V T I I EME P L ,-A K C H E . R i g . S , *
Le corps annelé, deux lobes à la bouche : Petromyzon corpore annidato,
Ichth. p. 104. &Lampetra coeca. tab. G. 3.
■ ' '
Lampera or pride o f the Ifis. Ray. Synopf.
p. 35. n. z. 4. ■
Lampreta, Neiinaugp. Jonß. tab. ag. fig. 10.
Lin-aehl. Linn. Faun. Suec. p. 106. n. 201.
Vas-Jgle. Muller. Prodr. p 37. n. 307. b.
Blind-Lampíey. A r é o î Ángl. p. 98.
The Pride. Penn. B. Z. III. p.- go. PI. g. fig. 3.
Lamproyön & Lamprillon. Rond. Hift. des
PoilE P. H. p. 202.,
Querder, Schlamqüërder. Schwenckf. The-
riocr. Silef p. 423.
Uhlen. Kramer. Eiench. p. 4g3.
Der Kieferwurm. Miiller. L. S. III. p. 234.
Petromyzon branchialis, P. pinna doriali
pofteriori lineari} labio oris pofteriore
latere lobato. Linn. S. N. p. 394. n. 3.
Petromyzon branchialis. TP'ulff. Ichch.p. 15.
" • ll.v2Siiv,:::
Petromyzon. Gronov. Zooph. p. 38. n. 160.
, ------------- corpore annulofo, appendicibus
utrinque duobus in margine oris.
AlrtM. Gen. p. 42. n. 3. Syn. p. 90. n. 3.
Petromyzon. Klein.Miff. Pifc. III. p.30 n.4.
Muftela fluviatilis minor. Bell. Aquat. p. 75.
Lampeträ parva & fluviatilis. Gejh. Aquat.
P* 589* Icon. An. p. 286* Thierb. p. 159.^.
Lampetra minima. Aldrov.-p. 539.
Lampern or pride o f the Ifls. IFil.lughb.
L es deux lobes qui font à la bouche & le corps annelé, font, félon moi,
des caraftères fuffifans pour diftinguer cette efpèce de lamproie des autres.
Le lamprillon n’a pas plus de fix à fept pouces de long. Son corps
eft rond, annelé & pointu aux deux extrémités comme celui du ver de
terre. La bouche eft dépourvue de dents, & par en bas, le bord en'eft
coupé des deux côtés; ce qui forme le lobe dont nous avons parlé. ,Les
nageoires ont à peine la largeur d’une ligne. Le dos eft verdâtre ; les
côtés font d’un jaune rougeâtre, & le ventre eft blanc.
Nous trouvons ce poiffon non-feulement en Poméranie en Pruffe &
en Saxe ; mais auffi dans la plupart des provinces de l’Allemagne.
Madame la Comteffe de Solms m’en a envoyé de Siléfie fous ce nom.
Le lamprillon aime une eau pure, & fe tient dans le fond des ruiffeaux
& des petites rivières. Ce poiffon a coutume de fe fourrer dans les bottes
de lin que l’on met dans l’eau pour les faire rouir, & on l’en tire avec
ces bottes. Voilà pourquoi on le nomme en Suède Lin-aehl, (anguille de
lin. ) Il vit de vers & d’infeétes aquatiques. Il a la vie très-dure. On le
prend à la trouble & à la naffe. Les gens du peuple n’en mangent point
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