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D u S a u m o n a r g e n t é . 133
L E S A | | M 0 N A R G E N T É.
S A L M |É. S C ,-E t :É ÎE .:E E R M U X L x É R I . 1
c m ème P l a n c h e .
L a ¡mâchoire inférieure avancée, les taches noires: Sahno maxilla.inferiore
longiore, .maeulis nigris. B . x u . P . x V i n . V . x. A . x i i i .
C. x i x . D . x v.
Mayferche. Schranks. N a turhiilorifch e Briefe. Tom, I, p. 4.
L a mâchoire inférieure un peu avancée, & les taches noires en forme
de croiiïant, dont les côtés de ce poilfon font garnis, le diftinguent des
autres efpêces de faumons. On compte douze rayons à la membrane des
ouïes; dix-huit à la nageoire de la poitrine; dix à celle du ventre; treize
à celle de l’anus; dix-neuf à celle de la queue, & quinze à celle du dos.
La tète qui finit en pointe, eft brune à la partie fupérieure, aufli bien
que le dos. Les joues & la gorge font argentines, de même, que le ventre;
& on diroit que la tête eft garnie de plaques d’argent. Les narines font
placées au milieu de l'extrémité de la bouche & des yeux; Ceux-ci ont
une prunelle noire, entourée d’un iris argentin. Les mâchoires, le palais
& la langue font armés comme dans les autres efpêces de faumons. Les
côtés font argentins, & furmontés d’une couleur rougeâtre. Les écailles
font de moyenne grandeur, & tellement dégagées, que' fi l’on tient ce
poilfon un peu ferme, elles reftent dans la main, & lui communiquent
leur couleur argentine. Toutes les nageoires font brunes, avec un mélange
d’un peu de bleu. La ligne latérale eft noire, & règne au milieu du corps.
On remarque un petit appendice à la nageoire du ventre, & une grande
échancrure à celle de la queue.
Nous trouvons ce poifton dans la Baltique & dans différens lacs de
l’Autriche. Mr. l’abbé Schiefermüller, de Linz, m’en a envoyé un de ce pays
fous le nom de Mayforelle; & j’en ai reçu plufieurs de la Baltique fous
celui de Silberlachs. Il eft remarquable, qu’on trouve ces poilfons aufli
bien dans les eaux douces que falées. Il paroît qu’on peut en conclure
de là, ou qu’ils ont été portés dans les lacs par les inondations, comme
les truites des Alpes fur les montagnes, ou que la mer, qui a couvert
tout notre globe, les a lailfés dans ces lacs en fe retirant.
Part. I I I . ' l 1