og. D u L a M p R I L Z Ù F;
parce qu’il reifemble à un ver ; ils s’en fervent feulement pour appâter
leurs lignes. Les pêcheurs fe trouvent bien de cet appât : car comme le
lamprillon a la vie dure, & que les poiifons voraces aiment mieux avaler
un poiffon vivant qu’un mort, ils ne manquent guère de mordre au
lamprillon.
Les parties intérieures font de la même nature que celles du poiffon
précédent.
Ce poiifon eft connu fous diiférens noms. On le nomme :
Kieines Neimauge, en Allemagne: V a s-Ig le, en Norvège.
Querder> en Siléfie. Lamprillon & Lempreyon , en
Uhlen, en Autriche. France.
L in -A ehl, en Suède. Pride & Lampern, en Angleterre.
L’auteur du Cours d’hijloire naturelle fait une fauffe defcription de
notre poiifon, quand il dit, qu’il eft aufli mince qu’un ver, & long d’un
pied & demi a).
Artédi a tort de prendre les lobes de la bouche pour des appendices F).
Nous avons dit plus haut, que la plupart des auteurs qu’il a cités à la
petite lamproie, ont décrit notre poiifon.
W^illughby c) & Ray d') fe trompent, en faifant du lamprillon deux
eipèces différentes.
Jonjlon a fauffement repréfentéjplamprUlm. avec neuf ouvertures
aux ouïes e); & puis, il ne fait qu’une eipècë de la petite lamproie &
de notre poiifon / ) .
a) Tota. V . p. 87-
} ) 'Syn. p. 90, n; 3.
c) Ichth. p. 104* io 7*
d) SynopC Pifc. b. 35. n, 1. 4.
c ) De Pifc. tâb. 28-%• 10.
S B B p- , 5,t - 1
D P. t. a L a m p r o i e b e P z a n s r:
IV .
L A L A I F R O I È 7 » t L A N 12 R.
P E T R O M -Ÿ Z O R P ' z A ÎËiR I.
L X X V Ï I Î * » * P l a n c h e . Fig . y. " !
Le corps annelé, la bouche pleine de verrues : Petromypm corpore
annulato, ore papillojb.
L es verrues pointues que l’on trouve au bord de la bouche, & le corps
annelé & en forme de ver, diftinguent cette efpèce de lamproie des
précédentes.
Dans la bouche, derrière le gros bord garni de verrues, on remarque
comme dans la petite lamproie, une rangée de dents féparées ; &
derrière cette rangée, diverfes dents unies.- La langue eft âuffi garnie
de quelques dents. Les yeux ont une prunelle noire, entourée d’un iris
jaune. Les deux rangées d’ouvertures rondes font aifées à appercevoir
dans cette efpèce au-deffous & au-deffus des yeux. La poitrine eft à
proportion plus groffe que dans les autres efpèces. Les nageoires font auffi
plus larges; & on remarque à l’anus un corps conique, qui n’eft autre
chofe que le canal, ou le commencement de l’ovaire, ’ Dans la lamproie,
j’ai vu pareillement un corps de cette efpèce, par l’ouverture duquel je fis
fortir les oeufs en le preffant. Cependant dans ce dernier, il n’en fortoit
pas tant que dans le nôtre.
On trouve ce poiffon en ïhuringue dans les ruiffeaux. C’eft mon favant
ami Mr. le profeifeur Planer, qui me l’a envoyé d’Erford, ainfi que lé
précédent, fous le nom de petite lamproie. Il,eft olivâtre; & cette couleur
paroît tantôt plus claire, tantôt plus obfcure. Quelquefois, on en trouve"
aufli de couleur claire, qui font garnis de taches plus foncées. Ce poiffon
a la vie fi dure, qu’il refte vivant dans l’e au -d e -v ie pendant tin quart
d’heure, quoiqu’il s’y meuve avec violence. Quand il meurt dans cette
liqueur, la bouche refte ouverte après fa mort ; mais dans l’eau elle
refte fermée. Quelque reffemblance que ce poiffon ait avec le précédent,
au premier coup d’oeil, je ne fis cependant point difficulté de le regarder
comme une efpèce particulière : car premièrement, il eft plus gros &
plus long que le premier.