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en Allemagne, il n’en a guère plus de fix à huit. On en trouve allez
fouvent en France, qui ont un pied a'), & quelquefois en Angleterre,
qui ont jufqu’à un pied & demi b'). Ce poiffon aime une eau pure &
courante. Il vit de coufins & de vers. Le tems du frai tombe en Juin, Il
multiplie beaucoup, quoiqu’il ait pour voifins des ennemis voraces &
puiffans, tels que le brochet & la perche ; mais il fait leur échapper par
la rapidité avec laquelle il nage. On le prend avec des filets, & dans
le tems du frai, avec des naffès couvertes d’herbages. Il s’y prend de
lui-même en voulant dépofer fes oeufs fur les herbages. Sa chair eft
légère & aifée à digérer; mais, elle eft défagréable à caufe de la quantité
de petites arrêtes dont elle eft traverfée; de forte qu’il n’y a guère que le
peuple qui le mange. Le péritoine eft d’une blancheur éclatante & parfemé
de points noirs. Le foie, qui eft d’un rouge pâle, confifte en deux lobes
d’inégale longueur. La rate eft rougeâtre. La laite & l’ovaire font doubles.
Le dernier contient pluüeurs oeufs blanchâtres très-petits.
On nomme ce poiffon :
Weifsfifch, en Allemagne.
Lauben, Windlauben, en Bavière
& en Autriche.
Seele, en Suiffe, tant qu’il eft petit.
Zinnfifck} à Confiance;
Agônen, Lagonen, quand il devient
plus âgé;
Laugele, quand il a atteint toute
fa groffeur.
Wittertje, en Hollande.
Duce & Dare, en Angleterre.
Vandoïfi ou Dard, en France.
Abu grymbv, Gugrumbi, Budjenn,
en Arabie.
Comme Mr. de Paula Schranck me marque, qu’en Bavière on appelle
ce poiffon lauben, ainfi que l’ablette c) & le fpirlin d ), je crois qu’il eft
à propos de dire, que fi l’on compare ces trois poiffons avec le deflin
que j’en donne, il faut faire attention de ne pas fe méprendre.
a) Duham. Traité des Pêches. Tom. ü . p. 501.
b) Penn. B. Z. III. p. 374.
c ) Voyez la première Partie, p. 69.
X X IX .
L’ A... P H I E.
X C -V 11 ' “ * • F i e .
Neuf rayons à la nageoire du dos, & autant à celle de l’anus : Cyprinus
radiis novem in pinna anali dorfali^ue. P . x n . D. V i l i . A . i x .
C. x x . D . i x .
Cyprinus Aphya, C. pinna ani radiis no-
vem, iridibus rubris, corpore pellucido.
Linn, S. N. p. 528. n. 11. Cyprinus minimus.
Weftg. Rein p. 299. 300.
Cyprinus biuncialis, iridibus rubris, pinna
ani oilìculorum novem. Arted. Gen. p. 4.
n. 9. Syn. p. 13. n. 29. Spec. p. 30.
Cyprinus rivularis. Pallas. Anhang zu feinem
Reife, p. 19. n. 36.
Lö ie, Görloie, Kirne, Gorkime, Gorkitte.
Müller. Prodr. p. 30. n. 431.
Mudd, B u d d , Quidd, Iggling, Glirren,
Gli, Alkufwa, Alkutta, Solfenfudg. Linn.
Faun. Suec. p. 131. n. 374.
Cyprinus corpore olivaceö, maculis fufcis
diftin&o, imö corporis parto cinabarina,
pinna ani radiis feptem. Der Soldat oder
Galian. Lepechin. Reif. Tom. II. p. jp j ,
,.tab. 9 - fig- 4— 5-
D ie Pfrille. Schranks. Naturhiftor. Briefe.
Tom. I. p. 315. •
Aphie. Rondel. Hift. des P o iif P. I. p. 174.
•Aphya vera. D e Pifc. p. 175.
Der Bachkarpfe. Müller. L. S. Supplement.
Band/p. 210. .
Mutterlofeken. Schonev. Ichth. p. 36.
Moderliefsken. Wulff. Ichth. p. 4 1 1 . n. 57,
Der Spierling. Müller. L. S. IV . p. 4p.
L es neuf rayons de la nageoire du dos & de l’anus, diftinguent ce
poiffon des autres efpèces de carpes. On trouve douze rayons à la nageoire
peétorale; huit à celle du ventre, & vingt à celle de la queue. ,
L’ouverture de la bouche eft de moyenne grandeur; & quand elle eft
fermée, la mâchoire fupérieure avance un peu fur l’inférieure. Le corps
eft allongé, épaià & rond. Les écailles fe détachent aifément. La tête eft
de moyenne grandeur. Les yeux, qui ont une prunelle noire, font entourés
d’un iris rouge & d’une ligne jaune. Le dos eft brunâtre. Le ventre eft
rouge chez quelques-uns, blanc chez d’autres, & les côtés font blanchâtres
fous la ligne. La ljg|e latérale fuit le milieu du corps dans une direction
droite. Toutes les na'geoires font verdâtres fur le fond, grifes ailleurs, &
celle de la queueieft (fourchue. y
Nous trouvons ce poiffon dans la Baltique fur les rivages,Tes côtes &
dans les fleuves qui s’y jetfent; ainfi que dans prefque tous les ruiffeaux de
la Suède, de la Norvège & de la Sibérie. On les trouve ordinairement en
troupes. En Suède, félon Linné, ce poiffon n’à guère plus d’un pouce &
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