a «1111 ■Un
i l P i a l l i l i 1
i l f i l i l i
m
■ Au| i !
I l
j i l t p i il
i l i l
f i l 11
! i l 3
D ü D i a b l e v;® »».* m é r . 7 5
Le poiffon peut retirer fa mâchoire inférieure pour la joindre à la fupérieure.
La bouche de ce poiffon, qui eft très-grande & continuellement ouverte,
& armée de dents, lui donne un afpect effrayant; ce qui lui a fait
probablement donner le nom de diable de mer. Le palais & la langue, qui
eft large, courte & épaiffe, font auffi garnis de dents femblables. Dans
l’éfophage, on remarque deux os longs, qui font garnis de plufieurs
dents pointues ; & aux côtés, on voit les ouïes, dont notre poiffon
n’a que trois. On n’apperçoit extérieurement ni narines, ni trous
d’oreilles : mais on trouve à la mâchoire fupérieure deux enfoncetnens,
qui probablement en tiennent lieu. Ces énfoncemens y font à l’abri; &
quand la bouche eft ouverte, ils font auffi propres à recevoir les impreffions
de ces fenfations, que s’ils étaient fitués hors de la bouche. Les deux
longues houppes de matière 'Cornée, qui fe trouvent devant les yeux,
qa’Arifîote compare à des cheveux a ) , Pline à des cornes ¿ ) , Oppian à
des verrues c ), & Bellon à une nageoire d'), leur fervent à attirer les
autres poiffons. Le doéteur Parfon les a trouvées de la longueur de deux
pieds dans un poiffon de quatre pieds trois pouces e). Outre ces houppes,
on en voit encore fur le dos quatre de même nature, qui tiennent par en
bas à une membrane. Les yeux, qui font au fommet,'ont la prunelle noire,
& l’iris formé de raies brunes & blanches. On voit quelques piquants fur
la furface fupérieure, tant fur la tête que fur le tronc; & fur les bords de
la furface inférieure plufieurs petits appendices vermiculaires, qui font
également éloignés les uns des autres. Le côté inférieur eft blanc, & le
fupérieur brunâtre : l’un & l’autre font fans écailles & unis à quelques
éminences près. La peau eft mince, & li dégagée furie corps, qu’on peut
la tirer de deffus la chair. La tête eft applatie de haut en bas, & la queue
comprimée des deux côtés. En général, ce poiffon à l’air de n’être compofé
que de tête & de queue. L’ouverture des ouïes eft placée en bas, tout
près de la nageoire peétorale. La membrane des ouïes, qui eft mince,
s’étend au-delà de tout le large côté inférieur de la tête. Cette membrane
eft attachée en devant à un arc cartilagineux, qui eft très-fort; & des
deux côtés, où elle forme deux grandes poches, elle eft foutenue par fix
grands rayons ronds qui s’étendent en longueur. Les nageoires ventrales,
qui font placées fous les peétorales, font courtes, roides, & ont la forme
d’une main. Le poiffon s’en fert pour s’attacher aux corps folides. Elles
font blanches. Les nageoires peétorales font brunes par eh haut, blanches
a) H. A. lib 9. cap. 37.
h N. H. — 9. — 48.
c ) Hai lie:.— a.
d) Aquat. p. 8 6»
t ) Müller. L. S. III. p. a 8 4.