
D U B O N N E T - C H I N O I S . 17
L E B O NN E T - C H I NO I S ,
F AMIL L E I V 4ME, S E C T IO N I I iME, F IG U R E XL
S im ia S in ic a , cau d a ta imberbis t c a p illitio und iq ue h orizontali ter caput obumb vante. L i n n é .
L e B o nnet• Chinois , B u F F o N.
L e Bonnet-Chinois, ainsi nommé à cause de la divergence des poils qui
lui couvrent la tête, est un singe du Bengale , dont les habitudes particulières
nous sont inconnues. Buffon, à l’article de cet animal, cite plusieurs
passages des voyageurs aux Indes, et semble vouloir rapporter au Bonnet-
Chinois tous les faits qu’ils contiennent; mais tous ces faits n’étant point
accompagnés d’une description particulière, peuvent également se rapporter
aux autres espèces qui vivent dans l’Inde : nous avons vu que la plupart
des singes, aussi bien que ceux dont parle Inigo de Biervillas, cité
par Buffon, dérobent les fruits, s’avertissent du danger, et se sauvent en
emportant leurs provisions. Il en est de même du respect superstitieux des
Brames pour ces animaux : le Bonnet-Chinois n’est pas l’objet particulier
de leur vénération ; il partage cet honneur, non-seulement avec ses congénères
, mais même avec tous les êtres vivans : on sait que les Brames
s’abstiennent de manger de tout ce qui a eu vie. Les singes dont parle
Pyrard ne sont pas non plus de l’espèce du Bonnet-Chinois : « Us étaient,
« dit-il, les plus grands et les plus effroyables que je vis jamais. » Le Bonnet
Chinois n’est ni grand ni effroyable.
Le Bonnet-Chinois a environ dix-huit à vingt pouces depuis le museau
jusqu’à l’origine de la queue. Sa face est d’un gris couleur de chair; il est
sans barbe ; ses oreilles sont grandes, nues, et ses doigts sont de couleur
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