
thèques voltigent comme les oiseaux, selon le capitaine Wilson, et en décrivant
des cercles, selon Seba ; mais il est vraisemblable que l’espèce de
vol de ces animaux n’est pas aussi soutenu que celui des Chauves-souris ;
celles-ci ont des véritables aîles, formées par la membrane qui enveloppe
leurs longs doigts de devant ; ce qui leur donne la facilité de frapper l’air
en tout sens, et d’exécuter des mouvemens très-prompts : au lieu que sur
lès Galéopithèques, la tête, les quatre membres et la queue se trouvant
engagés dans la membrane, le mouvement doit être moins varié ; il doit
s’exécuter par secousses et tenir le milieu entre le glissement du Polatouche
et le vol des Chauves-souris.
Il faut encore remarquer que sur le Polatouche la membrane est couverte
de poil dessus et dessous; que sur les Galéopithèques elle est couverte
de poil au-dessus et presque nue en dessous, et que sur les Chauves-souris
elle est entièrement nue. Cette observation ne paroîtra pas inutile, si,
comme on le prétend, les Chauves-souris, privées du sens de la vue, peuvent
non-seulement voler, mais encore éviter les corps qui se trouvent sur
leur passage. Cette faculté des Chauves-souris ne peut, ce me semble,
être attribuée qu’à la nudité de leurs aîles, douées sans doute d’une grande
sensibilité ; et cette sensibilité doit être beaucoup moindre sur les Galéopithèques,
et nulle sur le Polatouche.
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