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D I S C O U R S
SUR L A S E C O N D E F AMI L L E .
L ’absehce de la queue ayant été adoptée par Buffon pour caractère distinctif
de la première famille, les singes à queue courte ont dû nécessairement
former la seconde. Le Papion, le Mandrill et l’Ouanderou sont
les espèces qui, dans son Histoire naturelle, forment cette famille de
singes à queue courte, à la suite de laquelle il place le Maimon, simia ne-
mestrina, L., comme devant remplir l’intervalle qui sépare les Babouins
des Cercopithèques ou Guenons. Je n’adopterai pas entièrement cette distribution
de Buffon ( quant aux espèces), parce que le Papion n’est pas,
comme il l’a cru, un animal à queue courte et tronquée : cette queue est
au contraire, très-longue et composée de trente à trente-deux vertèbres. Il
est vrai que les animaux de cette espèce, qui vivent dans les ménageries,
ont presque toujours cette partie mutilée; et c’est cette difformité accidentelle
qui est cause de la méprise de cet illustre auteur.
Linné a aussi donné au Papion, simia sphinx, une queue courte • et
cette erreur, établie par deux hommes aussi justement célèbres, a été perpétuée
par ceux qui sont dans l’usage de ne consulter que les livres et ja-
mais la nature.
Je dois donc séparer le Papion de cette famille des singes à queue
courte ; et comme cet animal a d’ailleurs le museau très-alongé et qu’il
existe plusieurs espèces de ces singes à museau de chien, j’en formerai une
troisième famille sous le nom de singes cynocéphales. Ce genre est tiré du
mémoire des citoyens Cuvier et Geoffroy que nous avons déjà cité.
L’animal indiqué par Buffon, dans ses Supplémens, sous le nom de
Macaque à queue courte, le Maimon, simia nemes trina, l’Ouanderòu
simia silenus, et le Mandrill, simia maimon, auxquels on doit ajouter