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ville en ville, des Papions qui ont la queue entière, d’autres qui n’en ont
que la moitié et d’autres enfin qui n’en ont que cinq ou six pouces; et ces
queues sont toujours d’autant plus longues que les Papions sont plus jeunes.
« Il existe maintenant un autre individu de cette espèce, que l’on fait
« voir sur les places publiques, dit le citoyen Alexandre Brongniart (1) ;
« il est plus fort que le mien, et assez méchant. Il paroit aimer beaucoup
« les femmes, et manifeste de violens désirs en leur présence Il se
« ronge la queue : on a déjà été forcé de la lui couper. » Ce singe appartenant
au citoyen Brongniart, et qui, dit- i l , est plus petit que celui qui
se rongeoit la queue, a été décrit et figuré par ce naturaliste sous le nom
e Singe Cynocéphale. Sur cette figure, la queue, quoique fort longue,
n est cependant pas entière; il y manque trois ou quatre vertèbres.
L E P A P I O N , V A R I É T É a.
Il y a au Muséum François deux variétés de cette espèce ; la première
diffère par la couleur du poil qui est ondulé de brun et de jaunâtre. Ce
singe a, comme le Papion, la face d’un brun-noir, et la paupière supérieure
blanche ; mais il est plus petit n’ayant que quinze pouces depuis le
nez jusqu’à l’origine de la queue. Il est, en général, d’une forme plus grêle
et n’a point de moustaches. .
L E P A P I O N , V A R I É T É b.
La seconde variété s’éloigne davantage du Papion proprement dit: cet
individu est couvert d’un poil long, touffii, et d’une couleur gris-brun, à
exception des quatre extrémités, qui sont plus noires ; quelques-uns des
ces poils sont très-longs et dépassent les autres de deux, trois et quatre
pouces. Il a , comme le Papion, la face noire et les paupières blanches •
mais on voit sur ses lèvres des moustaches très-apparentes. Il est un peu
plus grand que le précédent.
Ce singe, rappelle celui que Pennant a nommé le Babouin cendré et
pourroit bien être le même.
, Le PaPion habite l’Afrique : il parvient à la hauteur de trois et même
de quatre pieds ; il est gros et trapu lorsqu’il est adulte, plus svelte quand
il est jeune; sa face est nue et noirâtre; son museau est très-alongé et
semblable à celui d’un chien, et ses paupières supérieures sont blanches.
(0 D escription d u Singe C ynocéplm le, par Ale ian dre Brongniart, insérfe dans le Journal
a H istoire naturelle , N°. X I .