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HIST. NAT. D U COAÏT A .
espèce l’Exquima de Marcgrave; mais Erxleben regarde cetExquima comme
un animal de l’espèce du Diana de Linné : en effet, ce singe décrit par
Marcgrave habite la Guinée, et porte une longue barbe blanche ; tandis
que le Coaïta est imberbe et ne se trouve qu’en Amérique. L’opinion de
Buffon n’est fondée que sur la figure de Marcgrave : cette figure, en effet
, présente une queue recoquillée comme celle des Coaïtas, et ce caractère
appartient exclusivement aux Sapajous ; mais comme d’une part, le
dessinateur de cette figure, en donnant à l’Exquima un caractère qui l’éloir-
gne des singes de l’ancien continent, se trouve en contradiction avec l’auteur
, qui dit que son singe est d’Afrique ; et que de l’autre, il s’est trouvé
sur la côte de Guinée un animal d’accord avec la description de Marcgrave
; on doit en conclure que l’erreur qui se trouve ici appartient au dessinateur
, qui, pour donner plus de jeu à sa figure, lui a recoquillé la
queue, ignorant que ce fut un caractère distinctif des singes du nouveau
monde. Je pense donc que l’opinion d’Erxleben doit être adoptée, et que
la figure du dessinateur de Marcgrave ne suffit pas pour regarder, avec
Buffon, l’Exquima comme une variété du Coaïta.
Le Coaïta a seize pouces depuis le museau jusqu’à l’origine de la queue.
Il a la face nue et de couleur de chair cuivrée ; tout le poil est noir, long
et touffu ; les bras et les jambes sont très-longues. Il n’a que quatre doigts
aux mains ou pieds de devant, le pouce n’étant pas apparent. La queue est
très-longue, prenante et nue en dessous à son extrémité.
Il se trouve dans toute l’Amérique méridionale. Il y en a plusieurs individus
au Muséum François.