
« nichent dans des trous d’arbres, où ils préparent à leurs petits un lit qu’ils
« tapissent d’herbes. Les Nègres de Galam les chassent pour les manger.
« Je dois ces détails historiques à Adanson, qui a bien voulu me les
« communiquer avec une complaisance infinie. »
Le professeur Geoffroy a aussi appris du même Adanson, qu’il se trou-
voit au Sénégal deux autres espèces de ce genre, l’une plus grande, de la
taille d’un chat, et l’autre plus petite, seulement à peu près grosse comme
une souris.
Le Galago a six pouces dix lignes depuis le museau jusqu’à l’origine de
la queue. Sa tête est ronde, et ses oreilles sont grandes et nues; ses membres
antérieurs sont courts, ainsi que les doigts ; les ongles sont plats,
comme ceux des Makis. Ses membres postérieurs sont très-longs, sur-tout
les pieds, dont les doigts sont cependant assez courts relativement à la
longueur du tarse; les ongles sont courts et plats à l’exception de celui du
second doigt, qui est, comme dans les Makis, long et subulé. La queue
est plus longue que le corps et la tête pris ensemble. Le poil qui couvre cet
animal est assez long et touffu : les lèvres et le dessus du nez sont d’un
blanc-jaune : cette couleur s’étend entre les deux yeux jusque vers le front.
Le sommet de la tête, le tour des yeux et les joues sont noirâtres ; le dos
est brun-jaunâtre : cette couleur s’éclaircit sur les flancs, les avant-bras,
les cuisses, et devient blanc-jaune sur les bras, les jambes, le cou, la poitrine
et le ventre. Cet individu est mâle, et fait partie de la collection du
Muséum.