
L E G I B B O N ,
FAMILLE IÈEE., SECTION IIÈME., FIGURE I.
Simia lar, ecaudata , natibus calvis, brachiis ferè longitudine corporis veliere ni grò.
Simia lar, ecaudata, natibus calvis, brachiis longitudine corporis. L i n n é , édition de Gmelin.
Le Gibbon, B o f f o n , Histoire naturelle.^- Féfé, nom de cet animal sur les frontières de la
Chine, Recueil des voyages.
C et animal a été vu vivant à Paris; il était doux et tranquille ; on le
nourrissoit de fruits et d’amandes'; il était frilleux, ^et c’esj sans doute à
la rigueur du climat qu’on doit attribuer sa mort, qui survint peu de tems
après son arrivée en ce pays. Ses bras sont si longs, qu’étant assis il ap-
puyoït ses coudes par terre et reposoit sa tête entre ses mains pour dormir.
Nous ne savons rien de plus sur l’histoire de cet animal que ce qu’en dit
le père le Comte, cité déjà par Buffon à l’article de ce même Gibbon.
«Je vis, dit ce voyageur, dans le détroit de Malaque une espèce di
« singe ; celui-là marche naturellement sur les pieds de derrière, qu’il plie
« un peu comme un chien ; il s^sert de ses deux bras comme nous • son
«visage ressemble à celui d’un Hottentot, mais le corps est couvert d’une
« lame blanche, noire ou grise. Il a le cri semblable à celui d’un enfant
« toute l’action extérieure humaine. Ces animaux paraissent d’un naturel
«fort tendre; ils baisent les personnes qu’ils aiment avec des transports
« surprenans. Ils ont encore un mouvement qui ne se trouve en aucune
« bête et qui est propre aux enfans, c’est de trépigner de joie ou de'dépit
« quand on leur donne ou refuse ce qu’ils désirent fortement. Ils ont quatre
« pieds de haut, et sont extrêmement légers (1). »
Le Gibbon diffère du Pongo et du Jocko par la grandeur prodigieuse de
W Nouveaux mémoire, sur l’état présent de la Chine . par te Comte, tome II, page 409.
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