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paresseux, sons le nom de Potto : cet animal diffère des deux Loris en ce
qu’il a une queue très-longue, et il a été rangé dans le genre des Makis
par les auteurs systématiques.
Le Loris qui a servi à cette description est une femelle: on remarque
sur la poitrine quatre mamelles très-petites. La vulve est à trois lignes de
de distance de l’anus, le clitoris est très-gros, très-alongé, et ressemble parfaitement
à la verge du mâle. Le professeur Daubenton a observé que a la
« femelle du Loris est la seule dont l’urètre suive le corps du clitoris, et
« perce le gland comme dans la verge du mâle. L ’urètre étoit fort Ion®; il
« n’y avoit aucune communication de l’un à l’autre. » ( Voyez la figure y ,
planche I I des figures anatomiques, qui représente cet organe grossi, et
Va.figure 8 , qui représente le même organe de grandeur naturelle. )
Le Loris grêle a cinq pouces depuis le museau jusqu’à l’anus. Sa tête est
grosse et ronde ; mais cette rondeur n’est qu’apparente, les poils de l’animal,
tiré de l’esprit de vin, se trouvant mouillés et par conséquent collés
sur la peau, laissoient voir la véritable forme de la tête, qui est platte sur
le vertex: mais dans leur état naturel ces poils se redressent presque perpendiculairement
sur la tête, ce qui la fait paraître ronde. Les yeux sont
tres-gros et très-saillans, sur-tout quand les poils sont mouillés; ils sont
grands : les paupières, tant supérieures qu’inférieures, sont bordées de
longs cils; leur angle externe est beaucoup plus élevé que l’interne et la
partie qui les entoure est presque nue. Le museau n’a qu’un demi-poéce de
long; le nez est très-saillant et dépasse la lèvre supérieure : on remarque une
strie bien marquée qui sépare les deux narines, et qui s’étend jusqu’à la lèvre
inférieure ; celle-ci est fendue et bordée de petits poils blancs assez rares;
la lèvre inférieure est de même, ainsi que le menton, garnie de quelques
poils blancs. Les oreilles sont grandes, rondes, très-concaves et nues
à 1 exception de leur bord qui est garni de quelques poils. On remarqué
dans 1 intérieur de la conque trois oreillons dont les bords sont aussi garnis
de quelques poils. Les bras ou membres antérieurs sont très-longs et
très-maigres; ils ont un peu plus de trois lignes de diamètre près du coude
et deux lignes et demie près du poignet. Les mains n’ont qu’un pouce dé
long ; les doigts sont armés d’ongles courts et plats : on remarque entre le
pouce et le second doigt un tubercule de plus d’une ligne d’épaisseur- le second
doigt est très-court, et dépasse à peine la première phalange dé troisième
doigt. Les membres postérieurs sont un peu plus longs que les antérieurs;
ils sont de même très-grêles. Le pieds sont du double plus longs que
les mains ; le pouce est très-gros, et l’on remarque aussi un tubercule entre
ce pouce et le second doigt; celui-ci est aussi très-court et armé d’un ongle
long et subulé. Le Loris n’a point de queue ni de tubercule qui en tienne
lieu. Le poil qui couvre la tête, le cou, le dos, le haut des bras, la partie
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