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D I S C O U R S
SUR L E S G A L Ë O P I T H È Q U E S .
L e s animaux de c e genre ont été indiqués par les voyageurs sous les noms
de Chat volant , Civette volante , Singe volant et Renard volant ; et par
quelques auteurs systématiques sous celui de Maki volant. Ces différentes
manieres_.de voir des auteurs qui ont écrit des Galéopithèques, prouvent
assez que ces animaux offrent des caractères qui leur sont particuliers , et
qui ne se retrouvent pas sur les divers genres auxquels on a prétendu les
assimiler. En effet, le premier caractère des Makis, le plus frappant, consiste
dans leurs quatre extrémités, qui sont terminées en forme de mains.
Ces Galéopithèques, au contraire, n’ont pas les doigts disposés pour saisir
les corps $ leurs pouces n’ont point un mouvement opposé à celui des autres
doigts, et ne peuvent par conséquent remplir les mêmes fonctions que les
pouces des Singes et des Makis. Tous les doigts des Galéopithèques sont
reunis par une membrane, a peu près comme ceux des oiseaux palmipèdes.
Ils sont comprimés, et en forme de lame de couteau : leurs ongles sont
grands, applatis par les côtés, très-arqués et très-pointus. (Voyez la figure
9, planche 1 1 des figures anatomiques, qui représente ces doigts vus en
racourci, et sur la figure de 1 animal entier ces mêmes doigts vus de profil.)
D’après cette conformation des extrémités des Galéopithèques, il est
facile de juger que ces animaux peuvent tout au plus se cramponner aux
branches des arbres, en enfonçant les pointes aiguës de leurs ongles dans
¡’écorce, comme le font les Ecureuils ; mais la membrane qui enveloppe
leurs membres jusqu’aux ongles ne permet pas de leur supposer des mou-
vemens aussi vifs que ceux de ces derniers animaux.
Les Galéopithèques diffèrent des Makis non-seulement par leurs pieds,
mais encore par la forme singulière de leurs dents, qui, à la mâchoire supérieure
, présentent quelques difficultés pour la distinction des incisives
d’avec les canines.
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