
^ D I S C O U R S
c’est avec cette espèce de doigt qu’ils tâtent et saisissent les plus petits
« M M ■ ‘ ■ | M B se suspendre
l , T* 1 feut attribuer ce manque de poil, puisque le jeune Sapajou
Alouate, décrit par le professeur Daubenton, avoit cette partie de^a
M M semt bie à; eIle des aduites-La M m 1 1 famille des Sapajous se forme de ceux d’entre ces animaux dont la queue
H Spiral.e’ cB g g g l P renante-est “ pendant entièrement couverte
de poils; aussi les singes de cette section font-ils beaucoup moins d W
^ Tous les singes de l’Amérique diffèrent de ceux de l’ancien continent
par des caractères assez remarquables pour qu’au premier aspect on puisse
les distinguer facilement : ils ont tous sans exception, du moins" les efpèces
connues jusquà ce jour, la cloison du nez très-épaisse, c’est-à-dire que
nez M l l6S SaS°“ ns> le. narines sont pl IHBÜflimmm acées sur les côtés du des .fib res anatomiques) ; tandis que sur les
Singes d Afrique et d Asie, cette cloison du nez est plus mince et que les
arines sont p W s sous le nez (planche I , figure 8 des figures anatom
i e s ) . Ils différent encore de ces derniers e f ce qu’ils i ’Z point Î a -
bajoues ni de callosités sur les fesses ; mais ils leur ressemblent à tous autres
égards ; comme eux ils vivent en troupe, voyagent d’arbres en arbres
les femelles chargées de leurs petits; comme eux ils entrent dans les champs
cultives, pillent les cannes à sucre (i) , s’avertissent du danger et s’en&ient
dans les bois emportant leur butin ; ils ont aussi l’habitude de jeter leurs
mais non pas - ssi adr°—
Les Sapajous sont très-vifs et même gesticulateurs ; cependant ils ont,
« de» sentinelles J Z 1 Z Z u.2 , n u i. £ £
« S “ twls clsK «-itnen» (le Cooïu.) .n’es, , u W
* IM’ce3sa’re Pour alteiodre l’objet qn’il yisej »’il y parvient^c’est par hasard! » ^
en
en général, la physionomie triste; et cette différence entre les singes du
nouveau monde et ceux de l’ancien continent est très-sensible dans les ménageries
où ces animaux se trouvent rassemblés. Si l’on en excepte les singes
hurleurs, ils ont un son de voix plaintif. Ils expriment leurs différentes
affections par un petit cri très-doux, et qui, dans les Sapajous, ressemble
au son de la flûte ; et ce n’est que lorsqu’ils sont en colère, qu’ils font entendre
leur voix aigre et déchirante. Ils sont très-familliers; mais ils vivent
peu dans 1 état de captivité, sur-tout dans nos climats. On prétend que les
femelles des singes d’Amérique ne sont pas, comme la plupart des femelles
vjuenons, sujettes à un écoulement périodique.
Ces animaux sont, pour les Sauvages de l’Amérique, un gibier très-
friand: les Européens font aussi usagé de cette viande; cependant les
voyageurs ne sont pas d’accord sur l’excellence de son goût. Ces animaux
par leur agilité et leur habitude de vivre sur les arbres, échappent à la dent
des bêtes féroces ; mais ils sont la proie des grandes couleuvres dont les
terres basses de 1 Amérique sont infectées : ces reptiles se glissent sur les
arbres, saisissent les singes et les avalent tout entiers.
Les singes de l’Amérique sont, en général, plus petits que ceux de l’ancien
continent: on ne connoft point dans ce nouveau monde d’animal de
ce genre qui puisse être comparé, pour la grandeur, au singe décrit par
Wurmbs ; et l’Afrique et l’Asie n’offrent point d’espèces aussi petites que
Ouistiti et les autres Sagouins. Le petit singe de Ceylan, donné par Séba
et décrit dans Bnsson, n’est pas un singe, mais un makis ( Lemur Tar-
degradus L.) , qui n’est pas plus grand qu’un Ouistiti ; et il est certain
que fa plus petite des Guenons connues est du double plus grande que le
plus petit des Sagouins : du moins tel est l’état actuel de nos connoissances
sur 1 histoire naturelle de ces animaux.
En Amérique, où l’espèce humaine libre et peu nombreuse, n’exerce
point son empire destructeur, les singes sont très - multipliés ; ils vivent,
ainsi que le reste des animaux, dans une paix profonde, ils voyagent sans
contrainte, habitent les contrées qui leur plaisent, et se nourrissent des
fruits qui leur conviennent.
Il s’en faut bien que toutes les espèces nous soient connues; Cayenne et
Surinam sont les seules contrées méridionales de ce continent, dont les
animaux aient été observés par quelques zoologistes ; mais les vastes forêts
du Paraguay, celles du Chilli et du Brésil, recèlent sans doute des espèces
que 1 insouciance des conquérans de ces contrées, pour les sciences naturelles
, ne nous fera peut-être jamais connoître. L’espèce rare du Mico habite
les forêts du Brésil, et c’est M. de la Condamine qui le premier fit
Y