
brun très-foncé et presque noir; que celui des flancs, des cuisses, des
jambes et de la tête, est terminé par une pointe blanche ; ce qui le fait
paroître d’un gris obscur. Mais, ajoute-t-il, on assure que cette couleur
ne leur est pas naturelle, et qu’en Guinée elle est orangée. Quand ce singe
arriva à Amsterdam, dit toujours Allamand, il conservoit encore des restes
de cette couleur orangée; et le propriétaire en a reçu depuis un second
dont la partie intérieure des cuisses est entièrement jaune.
Linné a aussi décrit la Diane, Simia Diana, et le Roloway, Simia
Roloway ; la description du premier de ces animaux donnée par cet auteur
, ne diffère de la figure ét de la description que je donne ici du même
animal qu’en ce que la barbe de son Diana est noire en dessus et blanche
en dessous ; tandis que sur l’animal que j’ai vu elle est tout à fait blanche,
à moins que ce naturaliste n’entende parler des poils noirs et très-courts
qui entourent la lèvre inférieure.
Dans la description du Roloway Linné s’exprime ainsi: Simia caudata
barbata , capite, dorso > manibus pedibusque extrinsecus nigris , in-
tei’ius una cum abdomme et coronapilonim faciem triquetram ambiente
albis. « Queue longue, menton barbtr;' têtey dos, pieds et mains noirs
(c en dehors ; tête triangulaire, avec une couronne de poils blancs autour
« de la face ; le ventre et l’intérieur des mains et des pieds blancs. »
On voit que Linné ne parle ici ni de la barbe divisée en deux parties,
et en cela son Roloway diffère de celui d’Allamand, ni de la tache ferrugineuse,
ce qui le rend encore différent de son Diana.
D’après les exemples multipliés que nous avons des variations auxquelles
sont sujettes toutes les espèces de singes, on seroit -tenté de croire que le
Roloway et la Diane ne sont que des variétés d’une seule et même espèce;
mais comme je n’ai point vu ce Roloway, je ne puis que proposer les
doutes qui naissent naturellement des différentes descriptions qu’on vient
de voir ; et comme dans cet article do la Diane se trouve tout ce qui concerne
le Roloway, si je parviens à me procurer ce dernier, j’en donnerai
la figure sous le N°. bis de la Diane.
J’ai dessiné la Diane au Muséum François ; elle a dix-huit pouces de
long depuis le museau jusqu’à l’origine de la queue ; mais on voit dans ce
même Muséum un individu de cette espèce qui n’a que six à huit pouces.
lit VI:
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