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L’ A L O U A T E ,
FAMI L L E V SME., S E C T I O N IÈKE. , F IGURE I.
S im ia S enicu lu s, caud ata barbata ru fa , caud aprehen sili. L l N N.
L ’Alouate, B ü F F O N , Hist. nat. et Suppl.— A ra b a ta , G ü M lL L A , Hist. de l’Amérique.— Singe
R o ug e , Singe H u rle u r, noms de c e t animal ¿ la Guyanne.
L a plupart des espèces de singes ont tant de ressemblance entre elles qu’il
semble qu’elles soient toutes issues d’une même tige ; on diroit qu’elles ne
sont que des races constantes produites parle mélange d’espèces primitives;
et que ces races, se mêlant ensemble, ont encore produits d’autres races,
qui, à leur tour, donnent cette grande quantité de variétés si difficiles à
déterminer ; et ces variétés sont tellement nombreuses, que le naturaliste
qui entreprendroit de les figurer toutes poùrroit aisément entasser des volumes.
Mais un pareil amas ne seroit d’aucune utilité pour la science ; il
suffit dé représenter celles d’entre ces variétés dont les différences pour-
roient amener la confusion en laissant quelques doutes sur les véritables
espèces dont elles dérivent.
Nous avons vu dans l’bistoire des singes de l’ancien continent, combien
ces animaux se ressemblent, soit qu’on les considère sous le rapport des
formes, soit qu’on les considère sous celui du mouvement : nous aurons
lieu de faire la même observation à l’égard des singes qui habitent le nouveau
monde.
Mais parmi ces espèces si voisines les unes des autres, il en est qui portent
le cachet de l’originalité ; c’est-à-dire, qu’elles offrent des caractères
si frappans qu’on n’en retrouve aucune trace sur les autres espèces : telle
est celle du Mandrill, à nez rouge terminé par un grouin de cochon, et
à joues bleues sillonnées de rides très-profondes ; telle est l’espèce du Ka