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Si l’on croit aux rapports des voyageurs, les Pongos sont doués d’une
force prodigieuse : on dit qu’ils sont très-passionnés pour les femmes, et
qu’il est dangereux d’aller les attaquer dans les retraites, où ils vivent en
■société.
L’individu dont on voit ici la figure a deux-pieds et demi de haut étant
debout ; il n’a point d’abajoues, point de queue ni de callosités sur les fesses
; sa face est plate, nùe, ridée, basanée : on remarque une saillie transversale
très-prononcéè à l’endroit des sourcils. Les yeux sont ronds et
rapprocbés 1 un de l’autre ; le nez court; la boucbe grande et très-éloignée
du nez. Les oreilles sont larges, les mains et les pieds plus courts que
dans les autres Singés ; les doigts sont nus ; les pouces des pieds sont
munis, d ongles. Le dessus, de la tête, lè dos et les parties antérieures des
bras et des jambes sont couvertes de poils noirs et rudes. La poitrine,- le
ventre et les parties internes des quatre extrémités sont presque nues. Sur
les bras, ce poil se dirige de bas eh Haut deppis le carpe jusqu’au coude.
L aspect de cet animal annonce la force ; il a la poitrine large et plate ; il
est gros, court et trapu.
■cc\ *jte s1ue^ette P°ng° Cfis- des figures anatomiques)
diifère de celle du Jocko, en ce que le vertex, A, est moins élevé, le bord or-
bitaire de l’os frontal, B, est très-saillant; il n’y a point de suturé apparente
qui sépare les os maxillaires de l’intermaxillaire, C , comme dans les
autres animaux. La mâchoire inférieure est moins haute que dans le Jocko.
Le trou occipital est presque rond.
Il est au Muséum François.
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