
L E L O R I S G R Ê L E , f i g u r e ii.
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Loris Gracilis, ecaudatus , grise o rufescens , capite magno , pedibus gracilibus.
Le Lorist B u F F O N , Histoire naturelle. — Loris Gracilis, G EOFFROY. — Animaculum Çyno-
cephalum, ceilonicum, Tardigradum dictum , simii species. SebA , pag. 55, tab. X X X V ,
Eg. ï*eta.
Buf fon a confondu le Tardigradus de Linné avec l’animal dont il est
ici question, ainsi il ne faut avoir aucun égard à l’espèce de critique qu’il
fait de la description de ce dernier auteur. Il ne paroît pas que le Loris
grêle ait été connu de Linné ; il n’eût pas manqué de le caractériser par la
longueur et la maigreur de ses membres, comme il a caractérisé le Loris
paresseux par la ligne longitudinale presque brune qu’il a sur le dos.
Le Loris habite Ceylan ; il est quadrumane, et paroît avoir été confondu
avec les Singes par quelques voyageurs. Nous ne savons rien sur
l’histoire de ses habitudes et de sa manière de vivre (1). Nous ignorons si
sa marche est tardive, comme celle du précédent, ou si, comme le pensent
Buffon et Seba, d’après la proportion des membres de cet animal, ses mou-
vemens sont vifs et légers comme ceux des autres animaux. Mais cette proportion
des membres ne prouve rien, puisqu’à cet égard le Loris paresseux
ne diffère en rien des Makis, et cependant cet animal rampe plutôt qu’il
ne marche, selon Vosmaer.
On trouve dans Bosman la figure et la description d’un animal lent et
(i) Seba dit que cet animal jouit d’un odorat très-fin, qu’il vit des graines des plus hauts arbres 5
et ce qui mérite, ajoute-t-il, une attention particulière, le mâle goûte les graines avant de les offrir
à sa femelle, à qui cette attention donne un ardent désir pour son mâle. Elle sait aussi le réchauffer
lorsque ses caresses se refroidissent ( page 55 ).
paresseux,