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F AM I L L E IV ÈME., S E C T I O N IÉRE., F IG U R E I.
SimiaNemaeuSj caudata imberhis, buccis barbatis, cauda alba. LlNNE, édition de Gmelin.
Le Bouc , BuFFON, Histoire naturelle. — Le grand Singe de la Cochinchine , B r i s s o n .
S i l’on considère tous les animaux sous le rapport des couleurs, on
n’appercevra, au premier aspect, que confusion et désordre ; mais avec
une attention plus réfléchie, on reconnoîtra bientôt qu’à cet égard la nature
est soumise à des loix aussi certaines et aussi immuables que celles
de la grandeur et de la forme. Ces loix sont peu connues, il est vrai ; cependant
si l’on jette les yeux sur cette multitude innombrable d’êtres vi-
vans qui habitent le globe, on ne pourra plus douter de l’existence de ces
mêmes loix. Les animaux, en général, sont diversement colorés, et ils le
sont d’abord en raison du climat : ceux qui habitent la zone torride sont
embellis des couleurs les plus vives, les plus tranchantes; tandis que ceux
qui vivent dans des climats plus doux, sous des zones tempérées, sont
aussi colorés de teintes plus adoucies et plus harmonieuses. Cette différence
de couleur, qui se fait remarquer dans les divers climats, se retrouve
aussi entre différens ordres d’animaux. L’ordre des oiseaux, celui des insectes
et celui des vers crustacés, sont les plus brillans. Il semble que la
nature ait employé tous ses moyens pour embellir la robe de ces animaux:
le noir le plus complet, le blanc le plus éclatant, l’or, l’azur, le pourpre
et toutes les nuances qui en dérivent, se trouvent réunies sur les oiseaux,
les insectes et les coquilles. Il en est autrement dans l’ordre des quadrupèdes
vivipares : dans quelque climat que ce soit, la couleur des animaux de
cet ordre est douce et tranquille ; et quoique sous la zone torride il se
trouve des quadrupèdes dont les couleurs sont plus vives que celles des
animaux qui habitent les climats tempérés, jamais cette vivacité de couleur