
car voici un autre auteur qui, à cet égard, ne s’accorde pas avec de la
Borde. « Je dois parler aussi d’un autre singe que je vis chez le colonel
« Fourgeoud, et qu’à Surinam on nomme VFanacoe. Il est tout couvert
« de longs poils noirs, comme ceux du Coaïta ; mais ses membres sont
« plus courts, plus velus, et sa face est d’un blanc sale : ce singe est le seul
« de son espèce qui ne soit pas sociable; o n l e t r o u v e t o u j o u r s s e u l .
« Cet animal solitaire est si méprisé par les singes des autres espèces, que
<c continuellement ils le battent et lui volent sa nourriture; il est trop lent
« pour leur échapper, et trop lâche pour les combattre (1). »
L’Yarqué est de la grandeur du Saki; sa face est brune; le poil qui couvre
sa tête est court et comme tondu, il est d’un blanc jaunâtre; celui du
reste du corps est noir, très-long et très-touffu, mais sur les quatre extrémités
ce poil est très-court.
L’individu que j’ai dessiné fait partie de la collection du Muséum.
(i) Stedman, Voyage à Surinam.