
comme il en sera un jour pour le Pas-de-Calais,
ainsi que nous le verrons à la fin du présent
paragraphe, ou il sera question des dépressions
et des détroits. Le système Jurassique, long de
vingt-quatre à vingt-cinq lieues du nord-est au
sud-ouest, sépare la France de la Suisse; on y
rattache, dans les Traités de Géographie, pour
l'unir aux Alpes Bernoises, le Mont-Jorat, qui
s’élève entre les lacs de Genève ét de Neuchâtel,
mais que des dépressions profondes isolent néanmoins.
881 1717
Le Colombier............................... 864 I684
Montagne de la D o le .................. 859 1674
Montendre ................................... 85 s 1666
La Chasserale. . ........................ s i4 1606
La Dent de V a u lio n ................. 760 148 1
Le Hassematta............................ 74 7 H 55
Le Macharu.................................. 726 1415
Rouge-Roety............................... 718 ‘ 399
Wissenstein (au-dessus de So-
leure ) ............................- .................. 660 12S 6
Gros-Toreau , près Pontarlier. . 6-j6 I 3I 7
Breberg........................................... 6 10 1210
Mont-Pélerin ( Jorat )................. 6}S 1144
( Dans l’étendue de ce système, où se trouvent
de beaux lacs aux racines orientales , celui de Joux
est à 1 1 5 toises, celui de Neufchâtel à 223, et
celui de Genève à 191. Le dernier passe pour
avoir, en certains endroits, 125 toises, ou 243
mètres de profondeur. )
Nous nous sommes bornés, dans la liste des
hauteurs du système Celtique et de celles qui s’y
rattachent, à mentionner les sommets principaux,
en tant que leur évaluation est l’un des élémens
de la théorie qui sera plus tard exposée au sujet
de la figure que présentoir la Terre, quand quelques
centaines de toises d’eau existoient en plus à
sa surface. A l’article N iveau DE l ’O c ÉAN du
Dictionnaire, on trouvera un beaucoup plus grand
nombre de points déterminés, qu’il eût été superflu
de reproduire.
Le SYSTÈME ARMORIQUE mériteroit à peine
une place dans cette Illustration, si^sa constitution
granitique et schisteuse , et si la circonscription
la mieux arrêtée ne prouvoient qu’il fut
d’abord totalement indépendant du reste de la
France, à qui l’ont incorporé dans la suite des
siècles les terrains calcaires, paisiblement préparés
entre ses racines et celles du système Celtique
durant l’immensité des siècles : peut-être
aussi fut-il détaché de l’Angleterre, avec laquelle
sa physionomie présence les plus grands rapports,
et comme l’Espagne le fut de l’Afrique; c’étoic
l’opinion de feu M. Desmarest : la coupure abrupte
des côtes opposées des îles britanniques et
de la France, la nature identique des substances
qui en forment les falaises et les fossiles qu’on y
reconnoît, semblent autoriser cette conjecture,
que nous appuyerons d’un fait, encore que nous
ne partagions point l’opinon que ce fait semble-
roic valider. Les rives de l’Océan présentent partout
une Flore particulière, composée de plantes
appelées maritimes. Cependant, en herborisant
avec feu notre ami, collaborateur et compatriote
Lamouroux, sur les côtes escarpées du
Calvados, nous remarquâmes que pas une des
plantes que produisent les plateaux, même ceux
aux pieds desquels se brisent les vagues, n’appar-
tenoient à la Flore maritime : nousne rencontrâmes
pas un végétal qui ne fût également de l’intérieur
des plaines normande? ; il n’existoit tout au plus
que cinq ou six espèces propres aux rivages dans
les lieux où quelqu’arène formoic une étroite plage.
Si le même fait s’observe sur les côtes opposées,
depuis Cornouailles jusqu’au Sussex, on pourra en
conclure que les eaux de la. Manche remplissent
l’intervalle occasionné par la rupture d’un plateau
dont les deux bords de la cassure ne sê sont point
revêtus de végétations propres aux bords maritimes
plus anciens. Quoi qu’il en soit, le système dont
il est question s’étend du département de l’Orne
jusqu’à l’extrême de celui du Finistère, c’est-à-dire
de l’est à l’ouest, sur environ quatre-vingts lieues,
entre l’ancien Perche et la Normandie ; il commence
par des hauteurs de 150 à 170 toises; vers
Mortain, son élévation atteint à 200 toiles environ.
Nous l’avons autrefois évaluée à i£o à son
entrée en Bretagne, près Saint-Aubin-du-Cor-
mier. Ce qu’on appelle les Monts-à’Ares et les
Monts-Noirs , qui se bifurquent à son extrémité occidentale
, passent pour avoir 15 '6 et 1 16 toises.
Sy stèm e PYRÉNAïQUE. N ous avons donné
en ces termes, dans notre Résumé de Géographie
de la Péninsule Ibérique ( p. 12 et suiv. ),
une idée de l’important système qui va nous occuper
: il sépare la France de l’Espagne , ses
points saillans établissant d’abord les frontières
des deux royaumes. Des plaines du Roussillon
et du Cap-Creux, le plus oriental de la Péninsule,
naissent ses racines ou premières pentes
méditerranéennes. Des sources de la N iv e , qui
vient à Bayonne se jeter dans l’Adour du côté opposé
de l’Aquitanique, la chaîne se contourne légèrement;
courant toujours vers l’ouest, parallèlement
à quelque distance des côtes du golfe de
Gascogne, elle sépare le versant cantabrique du lu-
sitanique ; elle s’étend ensuite jusqu’en Galice, ou,
se ramifiant en tout sens, elle pénètre , par ses
contre-forts méridionaux, dans les deux provinces
de Portugal qui sont situées au nord du Duéro inférieur.
Ce système est, d’une extrémité a 1 autre,
de constitution granitique ; on peut le diviser en
cinq masses distinctes :
i° . La Méditerranéenne (orientale), dont le
point culminant est le Canigou, sépare de la
suivante par la Cerdagne, d’où naissent, pour
s’écouler, suivant deux pentes opposées, le Tet
et la Sègre ; 20. l’Aquitanique, où la Garonne
et l’Adour prennent leur source dans des monts a
glaciers pour couler en France ; 30. la Cantabrique
( centrale ) , charpente des provinces Vascongades,
séparée de la suivante vers les sources de l’Ebre ;
4°. l’Asturienne , presqu’aussi haute que l’Aquita-
nique, coupée à pic du côté du sud, qui regarde
le royaume de Léon; 50. enfin la Portugaise (occidentale
) , celle dont les ramifications s’abaissent
par le sud-ouest vers l’embouchure du Duéro. La
partie la plus élevée du système pyrénaïque, qui
domine les provinces méridionales de la France,
fut explorée, sous les rapports géologiques, par le
respectable Palassou avec beaucoup de persévérance.
La Peyrouse en donna une Flore estimée , malgré
les personnalités qui en ternissent la rédaction. Ra-
mond, sous le double rapport des trois branches
de l’histoire naturelle et de la physique, doit être
considéré comme l’historien de ces belles montagnes
, déjà si célèbres par leurs eaux minérales, et
bien plus célèbres depuis qu’une plume élégante
entreprit de les décrire.
Canigou ( groupe méditerra- toiseî- “ *“**•
néen ). . . ' ...................................I44I 2808
Pic de Néthou ( groupe aquitanique
). .............................................1786 3481
Mont-Posatz ............................... 1764 3-438
Mont-Perdu. ............................... 1749 3 41 o
Le Cylindre. . . . . . . . . . . 1728 3369
La Maladetta............ '...................1720 3 3 55
Viguemale. .................................. 1719 3 3 54
Le Pic-Long. ............................... 165 5 3227
Le Marboré. ............................... 1636 3189
Néouvieille............................... 1619 3155
Pic du midi de Bigorre..........15 06 29 3 5
Pic du midi de Pau.................1 467 28.59
Pic d’Arbizon. ............................1441 2808
Pic de Montagne. . . . . . . . 120.8 2364
Mont-Saint-Barthélemy. . . . . 1 13 6 2214
Montagnes d’Arias ( Basses-Py- tolses‘ mctrcIrénées)................................................
980 1910
Sommet de Saint-Sauveur. . . . 840 16S7
La Rhune (près Saint-Jean-de-
Luz ). , . . . . . . . . . . . . . . 600 1169
Cols principaux du groupe aquitanique.
Port de la Paz........................... . 1692 3298
— d’Oo..........................................1540 3002
— Viel-d’Estaubé. .....................1315 2559
— de Pinède............................... 1282 1499
— de Gavarnie . . . . . . . . 1196 2 3 39
— de G o v o r e r e ...................... 1149 2241
— de CanfranC. . . . . . . . 1050 2046
— de Roncevaux....................... 900- 1759
— d’A r ra iz ..................... . . . ’ 680 1315
d’Etchalar.................. 550 1072
( Les lieux habités les plus élevés de cette partie
des Pyrénées sont le village de Héas 5 à 7 51 toises ;
celui de Gavarnie, à 741 , et Barèges, à 6 51. Le
passage du Tourmalet, si connu des curieux que la
saison des eaux attire dans ces montagnes, y est
à 11 i é toises. )
Sierra d’Aralar (groupecantabri- toiscs- metrc<tque).....................................................
1100 2144
Sierra de Saiinas ( à droite et à
gauche du col). . ...................... ... . 950 1754
Sierra de  tu b e ............................100© 1949
Point le plus élevé près le port de
l’Escudo .............................. 980 1910
( Ici existe la dépression qui sépare le groupe
cantabrique du suivant : elle est, selon l’exacte définition
, déterminée par l’existence de deux cours
d’eau opposés deux à deux et coulant en sens contraire
; ces cours d’eau sont les sources du Rio-
Suancès, tombant dans le golfe de Gascogne et de
l’Ebre, qui coule dans la Méditerranée. )
Sierra de Séjos (groupe asturique). 900 1754
Point le plus élevé de Las-Sierras-
Albas.......................................................1100 2144
Point culminant à l’est de la route
de Léon pour Oviédo......................1 35 ° 2631
Pegnas de Europa........................ 15 00 2924
Pegna de Pégnaranda , vers le
noeud de la Sierra d’Elstrédo. . . . 1720 3362
Sierra d’Elstrédo. . ........................ 1130 2202
Sierra de Pégna mare lia ( vers le
Col de Piédrahita). . . . . . . . . 1480 2885
Sierra de Mondonèdo (Galice ). 460 897