
E g é e , paroît en être une dépendance. Les monts
Acrocéroniens , à l’opposé, qu’on dit présenter
des neiges éternelles, et qui contribuent à rétrécir
le canal d’Otrente, dépendent du système
hellénique.
5°. En Thraciennes _, qui comprennent les monts
Rodopes sur une longueur de près de cent vingt
lieues, et par lesquelles se lia l’Asie mineure à
la Grèce, lorsque la Propontide ne séparoit
pas ces contrées : la presqu’île Chalcédique, dont
l’Athos termine l’un des trois caps, s’y unit par
la Pangée.
4°. En Cimmériennes; celles-ci comprennent,
sur une étendue à peu près égale au système précédent,
l’Hémus, depuis le Scardus jusqu’à la Mer-
Noire , et séparant la Macédoine de la Bulgarie ,
sont appelées en général Monts-Balkan par les
Turcs. « Au point de jonction du système Cimmé-
rien et du noeud central des monts de la Grèce,
dit l’auteur du Résumé de Géographie que nous
citons, se rattache un puissant contre-fort, dont les
sinuosités et les brisèmens divers affectent d’abord
une direction générale vers le nord-ouest, comme
pour séparer le bassin de la Morava de celui du
Danube inférieur, dont les plaines furent sans
doute un golfe de l’Euxin, quand cette M e r , pesant
de tout le poids de ses eaux sur le point où se
voit aujourd’hui le Bosphore, ne s’y étoit pas encore
ouvert un dégorgeoir. » L ’extrémité d,e ce
contre-fort, après avoir décrit une sorte d’arc,
correspond aux monts d’Orchoya qui s’élèvent dans
le territoire d’Hermanstadt en Transylvanie, et
dépendans des monts Karpathes, comme on l’a vu
plus haut (pag. 73).
La hauteur d’aucune montagne continentale de
la Grèce n’a été encore régulièrement calculée.
Nous ne trouvons à ce sujet que de simples évaluations
qui portent les monts Acrocéraniens
a . ............................................... 17 ou 1800 tohc!-
L ’Orbélus (en Macédoine)
i ................................. ..
Les points culminans de
l’Hémus, à ......................
L ’Olympe, à .....................
Le Pinde, à.......................
15 ou 1650
1000 ou 1200
3 ou 1100
I z ou 1300
On a déterminé beaucoup plus exactement les
principales îles dépendantes de la Grèce, savoir :
toises. mitres.
Mont Noir ( Cépbalonie ) . . . . . ‘6 6 6 1298
Mont Ida, aujourd’hui Pristorit,
en C r è t e . . . ...................................... i ü o 2378
Ligrestosowo ou Mont-Blanc,. . 1184 2307
. . 1 166
mètres.
2272
I I 2 I
8 j i)
Sommet de Naxos................... • • s i 6 100 6
Cocyla (Scyros).................... ■ • 4° S 7 s9 Mont Saint-Elie (Mylos). . . 7 8 O
Sommet de Pa ro s............. .... • • Î 95 77°
Delphi (Scopélos),................. 6 00
Sommet de Théra.................... . . 301 58 6
Veglia (Astypalaëa)................ . . I i 8 444
S y s t è m e a l p i n p r o p r e m e n t d i t . Le plus
important de l’Europe par la hauteur de ses
sommets, ce système paroît être, quant à l’élévation
, le troisième du Globe ; il forme la
distinction naturelle des bassins du Danube, du
Rhône et du Pô 3 son étendue de l’est à l’ouest,
depuis le Kahlenberg en Autriche, jusqu’au Mont-
Ventoux en France, est d’environ deux cents
lieues ; son massif principal est situé entre la Suisse,
l’Italie et la France. Les pentes méridionales en
sont bien plus longues que celles qui regardent le
nord, et leurs racines, de ce côté, sont très-basses
et à peine élevées au-dessus du niveau de l’Adriatique
5 tandis que, vers la Germanie, elles consistent
en plateaux qui, tels que ceux de Bavière,
de Souabe et d’Helvétie, atteignent de 100 à 200
toises. Quelques géographes ont rattaché au système
dont il est question, toutes les hauteurs de
l’Europe, ainsi que nous l’avons dit plus haut.
Il est en effet possible que ces hauteurs aient fait
originairement partie d’un même fragment de la
croûte du Globe, brisé plus tard ; et l’on pourroit
reconnoître la grande cassure qui les disjoignit,
dans l’intervalle régnant aujourd’hui en arc de
cercle entre les Alpes, durant toute leur longueur,
le système celtique séparé par le Rhône, et le
système germanique qui l’est par le Danube. Des
fragmens de rocs demeurèrent après dans l’écartement
considérable opéré dans cette direction,
vers l’époque où les crêtes des monts apparurent
à la face des flots ; ces fragmens y sont
devenus des sommets et des contre-forts 3 mais
ils furent d’abord les îles d’antiques Caspiennes
et de lacs que nous* représentent aujourd’hui
de vastes plaines. Les barrières qui intercep-
toient ces eaux captives se sont brisées en divers
points, et les parois en sont devenues celles
de la vallée du Rhône jusqu’à l’extrémité du Léman,
de FAar jusqu’au confluent de cette rivière
avec le Rhin, du Rhin lui-même, depuis le fond
du lac de Constance jusque vers Ba ie3 enfin, du
Danube, depuis les sources de ses premiers aflluens,
jusqu’au dessus de Bude, où ce fleuve change tout-
à-coup de direction à angle droit, parce que ce
point fut long-temps l’embouchure du fleuve,
quand la Hongrie étoit une Caspienne alimentée
par un si grand cours d’eau. Les Apennins
sont évidemment un rameau du même système
alpin, que nulle dépression ne sépare suffisamment
pour qu’on en puisse traiter sous un autre
titre. Il forme la charpente de la presquile
italique, sur 280 lieues de longueur dans une
direction sinueuse du sud-est au sud-ouest, depuis
la pointe la plus méridionale des Calabres
jusqu’entre Savone, Gênes et Acqui, ou 1A-
pennin se rapproche plus que jamais des rivages
pour s’unir au groupe appelé les Alpes maritimes.
Quelques points, dans son étendue, présentent
des volcans éteints ou brûlans, entre lesquels
l’Etna, le plus considérable de tous ceux de 1 Europe
, paroît avoir détaché la Sicile, que nous
croyons appartenir au groupe dont il est question.
Colmo di Lecco ( Apennin sep- tolses‘ met'es'
tentrional)........................ ............ 54^ io64
Monte-Simone.......................... 1091 212 6
San Pélégrino.. ........................ #°7 15 73
Alpes de Doccia.......................... ^90 1345
Monte-Barigazo........................... é l 9 1206
Boseo-Lemgo,........................... ^9^ 135^
Sasso-Simone......... ............ <>$3 1 z3 4
Monte-Amiata............................. 906 177<*
Radicofani (Toscane) ............... 478 93 3
Mont Socrate............................... 3 5 5 692
( Les villes de Yiterbe et de Sienne dans cette
région appelée de l’Anti-Apennin , sont à 206 et
à 17I l7 toises.)* toises. mètres.
Monte-Y elino (états de l’Eglise). 1312 2557
Monte-Sybilla......................... 1178 2296
Sasso d’Italia............................... I491 2908
Monte-Cavo (près Frosinone).. 654 1275
Monte-Amoro ou la Majella
( royaume de Naples ) .................... 1428 2783
Monte-Castria............. 96S 1887
Monte-Pennino........................ 808 1575
Terminilo.................................. 1100 2144
Monte-Génaro.......................... 654 1275
Roca di Papa.............................. 372 715
Le Vésuve *................................ 584 113S
Monte-Bolgario (près Salémi). 582 1154
Monte-Cavo (sommet du Gargano
) ................. .. •. •. j ............... 800 15 5 9
Sila (Calabre).........*............. 771 1505
L ’Etna * (S ic ile ) ... . . . . . . . . . 1711 3335
1018 i 984
977 1 9°4
805 1569
775 * 51 0
503 980
421 820
Pizzo di Case...............................
Coro di Moféra............................
Portella deli Aréna.....................
Piano di Tro g lio.. . . . . . . . . . .
Monre-Cuccio ( près Palerme ). .
Monte-Giuliano ( l’Erix des Anciens
) , . . . . . , ...............
Les sommets de quelques îles dépendantes physiquement
de l’Italie ont été aussi mesurés, mais
on n’a aucune donnée certaine sur les monta gués
de la Sardaigne, dont les plus considérables, appelées
de Limbara, de Willa-Nova , de Génarente}
d’Arhgo et de Fonny > passent pour conserver leurs
neiges durant l’été. Les hauteurs insulaires déterminées
sont les suivantes :
Monte-Rotondo (Corse).......... 1377 2684
Monte-d’O ro ............................... 1367 2664
Monte-Capana (île d’E lb e ) . . . 600 1169
Epoméo (île Ischia)............ 304 768
Anacapri..................... 306 596
Montagnuolo { île Felicudi ) . . . . 478 9 1 z
Les Alpes maritimes établissant une continuation
à l’Apennin par le nord-ouest, forment une
séparation naturelle, que ne respecta pas toujours
la politique, entre la France et l’Italie; ces montagnes
se ramifient d’un côté vers le Dauphiné,
et de l’autre vers le Piémont. Les points déterminés
de ce groupe sont :
Caoume (près de Toulon). . . . 408 795
Saint-Pilon............ 505- 984
Mont de Lure.............................. 900 1754
Mont-Ventoux.......................... 1133 220-8
Mont-Charance (près G ap ) .. . . 800 1559
Col de Tende................................. 910 1773
Le Parpaillon ( près Barcelonnette)
............................................... 1400 2729
Le Siolane...................................... 1512 2947
Mines de charbon de Saint-Olup. 1080 210 5
Le Chaliolle-Vieux................... 1704 3321
Le Loucira.................................... 2258 4401
Le Lanpilon................................. 2210 4307
Le Pelon de Vailomse............... 2218 4322
L e J o s e lm o ................................ 2167 4223
Plus grand sommet du Mont-
Viso .......................................»........... 2161 4215
Monc-Visô de Ristolos.. . . . . . . 2054 4093
Mont-Genèvre............................... 1843 359*
Mont-Céuis.................................... 1792 3493
Pic de Pelladonne (chaîne du
Dauphiné qui aboutit au Rhône). . t£oo 3118