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male; il kii manqiiail les pennes de la queue. Temminck lit la des-
eriplion sur un dessin ( t ) , probablement le inodolo de la belle (igure
publiée réecmmcnt dans les planebcs coloriées, vu que la description
correspond exactement avec cette ligure, .le vais indiquer
les dillérences observées entre la ligure mentionnée ct nos exemplaires.
Nos individus sont plus grands, ils ]X)rtcnt en longueur totale, de
la pointe dn bcc au bout des pennes caudales, les deux longs blets
exceptés, n pouces 6 lignes; la queue a 3 pouces 6 lig n e s ,« les
deux pennes intermédiaires dépassent celle-ei de 5 pouces dans 1 un
des sujets, « de 3 pouces dans l'antre. Les couleurs sont beaucoup
pins vives. Non seulement la gorge est d'nn orange-vif, mais la
partie antérieure de la tête de même (ju'une raie derrière les yeux,
sont do cette couleur; la tacbe derrière l'organe de la vue forme triangle,
et s'unit à la nuque par une faible bande transversale; la
tacbe à la gorge est d'une nuance plus foncée à sa partie inférieure
ct bordée par une bande marron : la bande transversale de la poitrine
n'est pas formée exclusivement par les tacbes en croissant, mais
toutes les plumes de ces parties ont un croissant noir place sur fond
blanc : la poitrine au-dessous de cette bande, et les petites couvertures
des ailes sont d'une teinte cendré-jaunâtre un peu pins foncée,
mais en même temps plus faible que celle du dos (2). I.a bande
noire du ventre est plus large que dans la ligure, elle s'étend plus
loin sur la ligne moyenne que vers les côtés; la première rémige est
( 1 ) I.a (lesci’ ip lion de l’oiseau ligure p i. g 5 m’ a c lc fournie pa r Î\I. Fische r. J’a i d it, page 287
des Ga llin acés : j e dois d M . F is c h e r le dessin et la description de cet oiseau. Le sujet de
Pallas fa it pa r tie d u cab ine t du professeur Schwægriclien à L e ip z ik ; j ’ a i e.vaminé cet in div idu
totalement dégradé.
(2) E t wa s matter unci d un ltlcr als die gruml furhc.
H É T É R O C L I T E P A L L A S ,
noire sur toute l'étendue de la barbe extérieure; les suivantes sont
d’un ccndré-blancbâtre à tiges noires; à partir de la sixième elles
sont d’un brun eni'umé à la pointe, « les barbes intérieures sont
bordées de blanc. Toutes les pennes de la (jueue et leurs couvertures
sont Ircs-ctroitcs ct terminées en pointes ou lils; toutes les couvertures
inférieures et fabdoiuen sonl d'un blanc pur.
La figure de la plante des pieds gravée sur cette plancbe de
M. Temminck est totalement manquee; j'insiste sur ce défaut,
puiscpie le caractère le plus marquant a été déduit,dans ce genre,
de la forme des pieds « des doigts; en elict, si la plante des pieds de
cet oiseau ressemblait à la figure indiquée, on se déciderait diflici-
lement à séparer notre oiseau de ceux du genre Pterodes.
Le plus grand individu rapporté par M. Eversmann n’olfrc en
longueur totale de la plante des pieds que dix lignes, dont il faut
déduire une ligne un quart pour la substance cornée de l’ongle du
milieu; la largeur de cette plante est par contre de cinq lignes. Il
est impossible de voir une séparation (¡uclcon(|uc de doigts, celui
du milieu méritait seul ce nom; celui-ci est aussi large ijiic long, et
tout près de la base de son ongle, très-large, naît de cbaque côté
l'ongic du doigt latéral cacbé sous la peau cl à peine visible par son
ongle obtus; l'iiucrne est un peu plus grand et plus bombé que l'c.x-
lerne. Cet oiseau, à l'instar du Cbamcau dans la classe des Mani-
miièrcs, est pourvu de doigts immobiles, revêtus en dessous d'une
épaisse coucbe calleuse, et reconnaissables seulement .4 leurs ongles.
Nous ne suivi’ons point M. Licbtcnstein dans les conséquences
qu il déduit de cette forme des pieds, ni dans les rapports qu'il croit
voir entre Xllétérodite et le Kittawah de Scbaw, notre Ganga moucheté
ou K ittadah pl. 345. Nous préférons terminer cet article par l'observation
succincte, mais très-intéressante, fournie par M. Delanoue,