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A N I I IN G A L E V A I L L A N T ,
science, et je me plais à rcconnaitrc qu'il posa, à son retour d’A frique,
les premières bases d'une collection q u i, passant depuis dn père au
fils, fait aujourd'lmi lo plus bel ornement dn Muséum des Pays-Bas.
Le Vaillant nous fournit dans son second voyage cn Ali'ique les
premiers renseignemens c.xacts sur la manière de vivre de fespccc
figurée pl. 38o.
La dénomination Ac. Slarighah-vogel (oiseau à cou dc serpent)
que les Hottentots de Lc Vaillant donnèrent à l'Anbinga, le caractérise
d'une manière bien simple ct bien vraie. Soit que fAnliinga
se perche, soit qu'il nage ou qu'il vole, il est certain que la partie
la plus apparente ct la plus remarquable do sou corps csl toujours
son long cou grêle, continuellement cn oscillation ; dans le vol seul,
immobile et tendu, il forme avec la queue une ligne horizontale très-
droite; sa longue queue .i pennes fortes et élastiques sert dc gouvernail
lorsque ces oiseaux nagent entre deux eaux à la poursuite des
poissons dont ils font leur principale nourriture. Quand fAnliinga
saisit un petit poisson, il favale tout entier; mais s’il est trop gros, il
remporte ou sur un rocher ou sur un tronc d'arbre, ct le fixant sous
un de ses pieds, il le dépèce à coups de bec. Il établit son nid sur les
arbres ou sur les i-ocbcrs, dans le voisinage des eaux; d'un naturel
excessivement farouche il est très-dilficile de l'approclicr, surtout
quand il nage; sa tôte dans cet état est la seule partie qui soit à découvert;
il plonge continuellement ct reparaît à une grande distance
de l'endroit où il s’est submergé.
L’Anbinga mâle adulte cn plumage ordinaire a la lête ct le cou
roussâtre clair ou roussâtre môlé de brun; le sommet de la téte ct la
nuque étant toujours plus sombres que le devant dn cou, la gorge est
blancbe ou blanchâtre ; une bande d'un blanc jiur s’étend sur les cotés
du cou depuis l’augle du bcc jusque vers la moitié de la longueur du
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C O U ; les très-longues jilumcs scapulaircs, les pennes secondaires les
plus proches du corps, et toutes les couvertures des ailes portent longitudinalement
une large bande d'un blanc velouté argentin; les bords
des plumes sont d'nn noir parfait; une partie du devant du cou , la
poitrine el toutes les parties inférieures, sont d'un noir lustré ; tout le
reste du [ilumage ct la queue dans toute son étendue sont d’un noir
parfait. La lemelle diffère peu du mâle, seulement par des teintes
moins pures el plus claires. Les jeunes de l’année portent les traces
des bandes blanclies des côtés du cou; tout le reste du cou est d’uu
isabelle clair, le ventre et les parties inférieures d’un isabelle foncé; le
dos brun marqué longitudinalement de brun plus sombre ; les plumes
scapulaircs ne sout point allongées cn filets; quoique beaucoup plus
courtes (JUC dans fadulte, elles sont cependant marquées dc gris-
brun le long des baguettes; toutes les couvertures des ailes portent
des bordures d’nn gris-brun terne; les ailes ct la queue sont d'un
noir mal, ct les deux pennes caudales du milieu ne sont point gaufrées
sur les barbes extérieures; les lianes ct les cuisses sont d’un brun
terne. Les jeunes, dans le passage d’une livrée à fautre, ont le ventre
el la poitrine tapircs de plumes noires et isabelles; les scapulaires
de longueur moyenne sont d'nn gris-brnn argentin le long des baguettes.
Le très-vieux mâle en plumage de noces, figuré pl. 38o, a le sommet
de la tète ct l’occiput d'un roux-mordoré; une large bande d'un noir
parfait couvre les côtés du cou; au-dessous dc cette bande se dessine
la raie blanche latérale propre aux deux sexes ct à tous les âges;
mais dans le temps des amours se montrent sur toute rétendue de
celte ligne de longues plumes à barbes décomposées ct d'un blanc
éclatant; lo devant du cou est d'un isabclle clair ct sa partie postérieure
d'un roux-brun mordoré; les bandes disposées sur les longues
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