B E C EN F O U R R E A U B L A N C .
Nouvelle-Zélande et de la terre des Etats, et les marins français en
ont rapporté du détroit de Magellan et des mers du cap ITorii ; cc
qui prouve l'existence de l'espèce, sous la même latitude, dans les
deux hémisplières.
Tout son plumage est d’nn blanc éclatant; les plumes du cou sont
un peu soyeuses. IjC bec est fort gros, légèrement arrondi, d’un
blanc sale, noirâtre â la pointe; sa longueur est de quinze lignes;
sa circonférence de vingt-cinq à la base. Les plaques cornées t]ui
entourent la base dn bcc sont immobiles, à l'exception, peut-être,
de celle dont la mandibule supérieure est recouverte, qui paraît
susceptible de mouvement. Les joues nues, jaunâtres, avec des
caroncules de la même couleur. Les pieds, d'un noir rougeâtre, sont
largement écailleux; la membrane qui unit le doigt externe à celui
du milieu est courte; les ongles sont noirs; la couleur de l’iris est
plombée. Longueur totale, quinze pouces.
Les naturalistes Quoy et Gaimard ont décrit et fait figurer cette
espèce dans l'atlas du Voyage autour du Monde du capitaine Lrey-
cinet, planche 5o, et M. Vieillot en a donné une bonne figure dans
la Galerie des Oiseaux, vol. 2, pl. 218, sous le nom de Chionis necro-
phagus. Nous en publions le portrait, parce que c’est le seul représentant
de ce genre non figuré dans les oeuvres de Buflbn.
L’individu tué par M. Bérard aux iles Malouines était alors occupé
à se repaître de moules, dont la force de son bec lui donne la faculté
d’ouvrir les valves. Sa chair fut mangée, ct elle n'exhalait aucune
mauvaise odeur, comme celle des oiseaux de la même espèce que
Forster se procura, et qui probablement s’étaient nourris de cadavres
d’animaux à moitié corrompus.
Des sujets à l'état adulte font partie des Musées de Baris et des
Pays-Bas.