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GENRE OUTARDE,
les herbes assez bas, sur lesquels elles puissent promener leur regard
méfiant. Leur nourriture consiste cn herbes, insectes, graines et
semences. Un mâle suflfit à plusieurs femelles, qui vivent solitaires
après avoir été fécondées. La mue paraît avoir lieu deux fois dans
l’année. Le mâle, chez le plus grand nombre des espèces, dificre
de la femelle par un plumage plus bigarre et par des ornemens
accessoires; le jeune mâle, âgé d’un ou de deux ans, porte la livrée
de la femelle ; chez quelques espèces, le mâle prend en hiver la livrée
de la femelle. Leur nid ressemble à celui des Gallinacées ; les petits
courent, et prennent eux-mémes, dès leur naissance, leurs ahmens.
Toutes les espèces connues sont de l’ancien continent ; il n’en est pas
encore venu du Nouveau-Monde.
Les espèces bien constatées sont :
Esp. I . O u t a r d e b a rb u e , ou Grande Outarde, des pl. enl. de
Bulfon î 45. Le très-vieux mâle a une touffe de plumes à barbes
désunies à la commissure du bec. C'est O t i s t a r d a des catalogues.
Patrie, difléreiites parties de 1 Europe.
Esp. 2. O u ta r d e LoHONG,bicn figurée par Edwards, Glati., pl. 1 2 ;
|)assablcment par Seligmann, ct d’une manière très-exacte dans l’Atlas
du voyage de M. Ruppell cn Egypte, pl. 16 . Le Paon sauvage de Luçon
de Sonnerat, tab. 4g , qu’on associe à cette espèce,parait former une
espèce distincte qu’on n'a pas encore vue en nature. C’est O t i s arab e
des Méthodes. Patrie, l'Asie, l'Afrique septentrionale et méridionale.
Esp. 3. O u t a r d e Denham ou a nuque rousse, décrite dans le Voyage
du major Denbam. Ce sera O t i s Deniiami. Patrie, le nord et le midi
de l'Afrique, vers le centre.
Esp. i . O u ta r d e nuba. Une figure très-exacte du mâle dans l’Atlas
du voyage de M. Ruppell en Egypte, pl. 1 - C’est O t i s nuba. Patrie,
l’intérieur de l’Afrique septentrionale.
GENRE OUTARDE.
Esp. 5. O u ta r d e C iiu r g e . Ce jeune mâle est figuré dans Edwards,
tab. 260. Miller, tab. 3 3 , fournit une figure passable du jeune, sous
le nom de O t i s in d ica . C’est O t i s B en g alen sis . Patrie, le continent
de rinde.
Esp. 6. O u ta r d e plombée de nos pl. col. 532. C’est O t i s cæ ru -
LESCENS. Patrie, l’Afrique méridionale, pays des Caifres.
Esp. 7. O u ta r d e t o r q u é o le ou câpre. Ee mâle ct la femelle
décrits dans la traduction allemande de l’Index de Latbam, par
Bechslein. C’est O t i s c a fr a de Lichtenstein. Patrie, l’Afrique,
Sénégal et Calrerie.
Esp. 8. O u ta r d e K n o rh an , ou le Knor-cock de Kolbe. Une figure
passable du mâle dans Latb., Syn., vol. 4 , tab. 6 g ; la femelle dilTere
beaucoup du mâle. C’est Ons afha des catalogues. Patrie, l’Afrique
mériodionale.
Esp. 9 . O u ta r d e c a n e p e t iè r e , Buff., pl. enl. 26 et 1 0 , mâle et
tèmelle. C’est O t i s t e t h a x . Patrie, l'Europe méridionale.
Esp. 10.O u t a r d e HOUBABA.Une bonne figure du mâle dans Vieill.,
Galerie des Oiseaux, vol. 2 , pl. 2 2 7 , ct Jacq., Voy., tab. g , sous
Psophia imdulataj la lemelle n’est pas connue. C’est O t i s iioubara.
Patrie, l’Espagne, le Levant et les Etats barbaresques.
Esp. I I . O u ta r d e o r e i l la r d de nos pl. col. 533 : le vieux mâle.
C’est O t i s au h ita . Patrie, le continent indien.
Nous ne laisons pas mention d’une autre espèce de l'Inde, des
environs de Pondicbéry, plus petite que la Houbara,à taille svelte
et a cou long : nous n’en connaissons que le jeune âge. Otis chilensis
n’est pas de ce genre, vu qu'il a quatre doigts aux pieds. Le liahaad
de Bulfon, Otis Rahaad Lath., sp. 9, pourrait bien être la femelle
de notre Iioubara; mais ce Rahaad de Scbaw n'a pas été vu en
nature.
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